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| Une si jolie petite gueule |
Viny K., reporter gonzo*, sur les traces d'une jolie disparue et d'un gourou pas très net.
Viny K. est une sorte de Tintin reporter du XXIe siècle. Il travaille dans un news magazine, écoute du rock, fume des blondes et fréquente les réunions Narcotiques Anonymes pour se libérer de sa dépendance aux drogues.
À Paris, un magicien people disparaît. Au même instant, une femme recherche sa fille, Lolipop, une droguée au visage d'ange qui fréquentait également les réunions NA. Journaliste gonzo, Viny K. enquête, fouine, se met en danger, manque de rechuter mais trouve toujours l'énergie suffisante pour se sortir des situations les plus délicates.
D'intrigues en rebondissements, il se retrouve immergé dans une secte en Inde dont le gourou, Osha, prône le déconditionnement culturel par une pratique libérée de la sexualité. Qu'allait faire Viny K. dans cette galère ? Où est passée Lolipop ? Viny va-t-il réussir à se délivrer de ses obsessions ?
* méthode d'investigation journalistique axée sur l'ultra-subjectivité.
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  rohagus
| Une stupéfiante aventure de Viny K... Stupéfiante ? Oui, comme dans « les stupéfiants ». En effet, Viny K. est un journaliste toxicomane qui mène ses enquêtes tout en cherchant à se libérer de sa dépendance aux drogues et à l'alcool. Cela donne des aventures assez étonnantes, d'un côté proches des aventures d'un enquêteur-reporter assez classique, tout en étant doté d'un autre côté de nombreux éléments adultes, modernes mais aussi loufoques par moment.
Difficile de trancher s'il faut prendre ce récit au sérieux ou à la rigolade.
On y trouve des éléments rappelant la précédente œuvre de Vincent Bernière, Le Château des Ruisseaux qui témoignait déjà d'une véritable cure de désintoxication. Cet aspect réaliste et un peu sombre est néanmoins contrebalancé par l'ambiance farfelue ou du moins sortant de l'ordinaire de certains passages ou dialogues. Le ton est en effet parfois clairement à l'humour et à la dérision.
Le dessin d'Erwann Terrier colle bien à cette ambiance. Il m'a rappelé celui de Martin Veyron, lui aussi adepte de anti-héros et de situations modernes à mi-chemin entre burlesque et réalisme. Je l'ai trouvé appréciable, efficace et agréablement colorisé.
Le premier tome de cette série offre une histoire complète dense et rythmée. On ne s'y ennuie pas même si son découpage un peu abrupt ne permet pas de toujours bien saisir les motivations du héros ainsi que l’enchaînement de son enquête. Après lecture, il m’apparaît notamment assez artificiel que son reportage sur le magicien disparu ait un tel lien avec sa recherche parallèle de la jeune fille dont on est sans nouvelles.
Je me suis néanmoins laissé emporter par l'atmosphère rafraîchissante de cette série qui sort des sentiers battus, mais j'aurais apprécié un scénario plus clair et un déroulement d'enquête plus crédible.
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