| Le Vampyre (The Laughing Vampire 2000), première partie, raconte la transformation d’une femme en vampire dans le Japon dévasté de l’immédiat après-guerre puis, la contamination d’un adolescent, sous forme de chronique sociale, dans le Japon contemporain.
Maruo observe le monde comme au travers de toiles d’araignée, et organise son petit théâtre des horreurs.
On retrouve les figures (personnages) et les postures (mises en scène) favorites du maître de l’éro-guro organisées comme dans un opéra.
Lycéens et clown se révèlent plus pervers que des vampires (prédateurs) auxquels il attribue le rôle de victimes et de justiciers.
Il incarne d’un trait incisif et élégant, fantasmes et cauchemars, comme pour nous en (s’en) guérir. Lorsque Maruo ne sublime pas l’abjection, il la rend grotesque. Cet habile cryptage ne doit pas nous faire oublier l’incroyable acuité du maître à lire et critiquer notre société (particulièrement la classe moyenne japonaise) et ce qu’il en révèle devrait nous faire frémir bien plus que son dessin. |