|
| |
|
|
|
|
| De retour de soirée, Steven découvre sa femme, Eve, pendue au milieu du salon. Désorienté, il se réfugie auprès de Tara, un amour d’enfance dont il a récemment retrouvé la trace. Tous deux mènent une vie heureuse, pour un temps… Rapidement, de sordides individus apparaissent dans leur entourage et révèlent à Steven le passé trouble de sa nouvelle compagne. |
  Coacho
| Beaucoup d’éloges ont été attribuées à cet album de David Lapham, lauréat d’un Eisner Award tout de même, et spécialiste du roman noir.
Dans cet album, dont le titre laisse peu imaginer la moindre concession, Steven, modeste pianiste jazz, rentre un soir chez lui et découvre sa femme pendue.
La machination se met en route, nous happe, nous étouffe, et nous montre toute la cupidité, l’absence de morale, la souffrance psychologique, le voyeurisme des personnages.
Une histoire qui est bien entendu un hommage à ces polars noirs des années 30 ou 50, mais qui bouscule peut-être un peu le genre par son parti pris très cru, très violent, et graphiquement très parlant.
Ceci étant, on peut regretter que ces 240 pages ne soient pas plus propices à une vraie descente aux enfers psychologique, et prendre plus le temps de salir les personnages principaux. Car j’ai eu cette impression de vitesse, peut-être voulue par l’auteur, presque de précipitation, dans la succession des scènes, le tout manquant un peu de fluidité.
Une succession de situations dans un espace temps très variable, mais qui mis bout ) bout ne représente pas un modèle de fluidité donc.
Cela ne reste que mon avis parce que je crois que ça n’a pas eu l’air de gêner forcément tous les lecteurs de cet album !
L’abnégation de Steven frise le sacerdoce, et, au vu de ce qui lui arrive, je dois avouer que j’ai eu du mal à vraiment entrer dans la peau de ce dernier pour essayer de le comprendre.
Le rachat oui, mais à ce prix ?
Une bonne histoire, oui, mais qui ne casse pas 3 pattes à un canard pour moi. J’en attendais sûrement plus de l’auteur de « Balles Perdues »…
|
rohagus
| La maquette de la couverture m'avait laissé croire à un récit assez moderne et le titre à une histoire violente. En fait, nous sommes là dans un style très classique, celui des films noirs typiques des années 30 à 50.
Le décor est pour moitié celui de Los Angeles et pour l'autre moitié celui de New York. L'histoire est celle d'un pianiste jazz qui hérite de la fortune de sa femme retrouvée pendue. Il devra alors supporter la haine de sa belle famille suffisamment riche pour lui attirer bien des ennuis. Et en même temps il retrouve, par le biais d'un ancien camarade de lycée, la trace d'un amour de jeunesse avec qui il va pouvoir se remettre rapidement en couple. Le reste est une suite de complots et manipulations, tandis que le héros reste aveuglé par son amour renouvelé.
Le dessin est moyen. Plutôt efficace et donc correct dans l'ensemble, il présente parfois des visages de personnages vraiment bizarres comme celui de la pendue ou encore celui de Tony. Ce style graphique peine un peu à instaurer une ambiance de récit noir à mon goût.
Quant au récit, il se laisse lire et est assez divertissant. Je n'ai cependant pas réussi à accrocher aux comportements des personnages principaux. Autant l'aveuglement amoureux du héros peut encore s'expliquer même si j'y adhère difficilement, autant Tara est trop alambiquée pour moi. Elle les accumule vraiment trop pour que je trouve ça naturel, surtout sur la fin où je n'ai rien compris à ce qu'elle faisait et voulait. Et comme toute l'intrigue tourne justement autour d'elle, j'ai un peu de mal à m'en trouver satisfait en fin de lecture. |
|
|
|
|
|
| |
| |