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| Un album à décharge dans le procès politique d’Hergé !
Sérieusement, le sceptre d’Ottokar est un des albums les plus célèbres pour son engagement politique, trois ans après le Lotus bleu et neuf après les Soviets. Ici, ce sont les impérialismes fasciste et nazi qui sont la cible de l’attaque. Le méchant porte le nom de Müsstler, allusion transparente à Mussolini et Hitler. La puissante Bordurie a en effet ourdi une vaste machination pour envahir et annexer son petit voisin, la Syldavie. Tintin va se retrouver involontairement mêlé à affaire. Spontanément fidèle au roi, symbole du l’unité de ce petit pays (toute ressemblance avec la Belgique…), le petit reporter va sauver la Nation, rien que ça. Il aura bien mérité d’être décoré de l’ordre du pélican noir.
En dehors de cet aspect politique, le Sceptre d’Ottokar est un album au scénario particulièrement bien construit, un des plus sous-estimés à mon avis. L’enchaînement des événements est limpide, bien loin des collections de péripéties des albums précédents. C’est aussi un album qui sait se ménager des pauses. Voyez la première page, ça démarre tout en douceur, on imagine mal les explosions, bagarres et poursuites qui vont suivre. Voir aussi l’épisode surprenant où Tintin se plonge dans une brochure du syndicat d’initiative syldave. Trois pages de texte qui vont poser les principes de l’intrigue (le rôle du fameux sceptre) au milieu d’une étonnante parodie d’histoire d’un pays slave… Une page est consacrée à la reproduction d’une pseudo tapisserie ancienne, qui me fascinait étant môme.
Un des meilleurs Tintin. |
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