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| Grâce à la dextérité de Thorgal, son esclave, le fils du gouverneur du Ponant a remporté le tournoi de tir à l’arc opposant les provinces de l’Empire romain d’Orient. Mais, pour s’attribuer toute la gloire de cette victoire, le jeune noble a empoisonné son équipier et l’a abandonné agonisant sur une île déserte. Résolus à venger leurs héritiers tués par ce «barbare», deux seigneurs ont par ailleurs pris le large pour s’assurer de son trépas…
Convaincue du décès de son époux et voulant regagner son Northland natal, Aaricia tente vainement de s’évader du palais qui la retient prisonnière. Son obstination à s’échapper lui vaut bientôt d’être forcée à travailler avec ses enfants dans les mines d’argent. Leurs conditions de détention s’annoncent d’autant plus pénibles qu’ils seront soumis aux ordres d’une gardienne qui, horreur !, n’est autre que celle qui fut déjà la cause de bien de leurs malheurs : la cruelle Kriss de Valnor... |
  Thierry
| Quand les auteurs d'une série ont besoin de temporiser, la meilleure solution est de mettre ses héros en prison. Il faudra bien un album à Aaricia, Jolan et Louve pour s'évader. C'est un truc vieux comme le monde, tout comme celui de laisser le héros à l'arrière-plan le temps d'un épisode pour laisser la part belle à un personnage habituellement au second plan. Dans le cas présent, Van Hamme ressuscite une fois encore l'increvable Kriss de Valnor, avatar de Lady Dragon, la cruelle brigande dont le coeur fond pour le beau héros. Et en bon feuilletoniste, JVH recourt une fois de plus au planting, ouvrant une piste pour de futurs développements. Autrement dit, on est proche de l'exercice de style avec cet album qui condense moultes ficelles scénaristiques.
Mais le JVH est un vieux renard qui sait doser ses effets. Kriss de Valnor est un des personnage les plus appréciés des lecteurs. Lui consacrer enfin un album est une excellent manière de satisfaire les fans, d'autant que Thorgal représente une vraie Madeleine de Proust pour de nombreux lecteurs. Sans compter que la perspective de la fin prochaine de la série ravive son intérêt. Par contre, JVH ne peut s'empêcher de nous gratifier d'une scène bien scabreuse entre Kriss et Aaricia.
On ne peut nier que c'est un album ultra-classique. Les auteurs manoeuvrent en terrain connu, mais on sent qu'ils y reprennent un vrai plaisir. Kriss de Valnor se révèle l'album qu'on n'attendait plus: ludique mais solide. Les mauvaises langues pourront le qualifier de soupe tant il regorge d'éléments maintes fois utilisés, mais il m'a procuré un réel plaisir. 4 étoiles est sans doute un peu excessif pour un plaisir coupable, mais qu'importe, j'aime les madeleines. |
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