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| Fukamachi cherche toujours à en apprendre plus sur le fameux alpiniste Habu Jôji qui aurait retrouvé l'appareil photo de George Mallory sur l'Everest. Il fait la rencontre de Kishi Ryôko, la sœur d'un jeune alpiniste qui a côtoyé Habu et celle-ci lui déclare être en possession du journal de Habu-san. Sa lecture va plonger Fukamachi, et le lecteur à sa suite, dans une aventure aux limites de l'extrême.
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  herbv
| Je viens de terminer la lecture du volume 2 du Sommet des dieux et je n'ai pas aimé, mais alors, pas du tout. Pourtant, j'avais fait attention à le lire avant L'orme du Caucase, me doutant qu'il ne resisterait pas une seconde à la comparaison. Et bien, même dans cet ordre, je l'ai trouvé mauvais, impression renforcée après la lecture de la superbe compilation de nouvelles tout juste parue chez Casterman.
En fait, je n'ai pas accroché un seul instant à l'histoire et aux personnages à part dans l'épisode intitulé Sargamatha où Habu participe à une expédition qui s'attaque à l'Everest. Je dois avouer qu'il y a un certain souffle à ce moment mais, bon sang, que le reste du volume est poussif, notamment dans les Grandes Jorasse ou l'histoire entre Fukamachi et Kayoko qui me semble plaquée artificiellement au récit du passé d'Habu et qui n'apporte strictement rien (pour l'instant tout du moins) au lecteur sinon un grand ennui tellement c'est caricatural. Je vous ferais grâce du simili enthousiasme que l'adaptateur et le lettreur tentent de donner à leur adaptation qui tombe totalement à plat et qui m'a prodigieusement agacé une grande partie du temps.
Reste un dessin splendide, surtout pour les paysages et les objets et mais toujours insupportablement figé pour les personnages. Parfois ça passe bien avec le propos, mais le plus souvent je trouve que c'est en totale dysharmonie avec l'action. Et ces visages... Il faudrait que Taniguchi apprenne à les varier :) Pour moi, définitivement, il est totalement incapable de faire passer de l'action et de la variété dans son dessin. Je continuerais la série car je me dis que le volume 3 ne pourra pas être aussi mauvais, ce qui m'encourage :)
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doremi
| Je dois avouer que l'alpinisme, j'aime pas. En fait, tout ce qui est "exploits stupides" comme grimper une montagne le premier, faire le tour du monde en ballon le premier, traverser le sahara à pied le premier, boire cul-sec 10 litres de pastaga le premier, etc. j'aime pas. Le Guiness book me révulse. Et je considère les gens qui tueraient père et mère pour y entrer comme des gens sans cervelle.
Voilà. Mais dans le même temps, je dois avouer aussi que j'ai adoré le Sommet des Dieux. Pourquoi ? En fait, ce n'est pas une histoire d'exploits montagnards ni même d'alpinisme mais l'histoire de Fukamachi qui mène une enquête à propos d'un des mystères de l'alpinisme : l'appareil photo de Mallory. Mallory et Irvine, en 1924, se sont-ils tués en montant vers le sommet de l'Everest ou en redescendant ? Ont-ils été les premiers à atteindre le sommet ? Si l'appareil photo de Mallory pouvait être retrouvé, pourrait-on y retrouver sur la pellicule une preuve quelconque ? Or Fukamachi a retrouvé à Kathmandou un vieil appareil photo qui pourrait bien être celui de Mallory. Malheureusement, il se le fait voler peu après...
Et on suit pas à pas l'enquête de Fukamachi qui le mène sur la trace d'un célèbre alpiniste japonais Habu Joji, disparu de la circulation depuis plusieurs années.
C'est cette enquête qui constitue le fil de l'histoire car Fukamachi a de bonnes raisons de croire que c'est Habu Joji qui détient l'appareil photo et que celui-ci prépare en secret un exploit formidable... Et c'est cette enquête sur une certaine vérité historique qui est passionnante... beaucoup plus que les "exploits" d'alpinisme en eux-mêmes qui n'en sont que la toile de fond.
Alors voilà, l'histoire est pleine de suspens et le dessin est à couper le souffle. Dans ce tome 2, Fukamachi prépare son expédition au Népal pour essayer de retrouver Habu et on apprend pourquoi il s'acharne tant pour aboutir dans son enquête... C'est sensible, c'est beau, c'est passionnant. |
ingweil
| Que dire ? Je suis complètement entré dans cette histoire de passionés de montagne au point de se laisser dévorer. Comme on l'a vu pour Kaze No Sho, le dessin de Taniguchi peut aussi être dynamique, loin de ces portraits intimistes auxquels casterman nous a habitués.
Il y a tout d'abord ces paysages de montagne, réellement saisissants de beauté. Et puis vient l'affrontement... Rarement dessin m'a autant plongé dans ce que peut être la douleur physique, la souffrance dûe aux privations, la détresse quand le corps ne tient plus le choc. Il y a cette folie qui transparaît dans les regards de Habu quand il parle de la montagne, cette souffrance de petit garçon incompris, ce caractère entier qui ne supporte aucune rebuffade même quand c'est pour son bien.
On ne peut manquer de s'attacher à tous ces personnages formidablement campés par le trait de Taniguchi, de se laisser porter par ce récit haut en couleurs, une véritable aventure humaine, au-delà du raisonnable (qui pourrait retourner là-haut après avoir passé deux nuits seul sous sa tente de fortune avec deux doigts et deux orteils gelés, des côtes cassées et être passé si près de la mort).
Pour moi, bien plus incontournable que Quartier lointain, une superbe série à déguster douillettement au fond de son lit. |
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