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| Suivez les aventures extraordinaires d'Oncle Gaby (le singe) et de Mr Corbeau :
- à la recherche d'un domicile pour une tête Jivaro réduite
- à jouer aux entremetteurs entre une souris et une chauve-souris
- à rencontrer un gnome entêté
- et à essayer de voler |
  namrepus
| Ca faisait longtemps que je cherchais cette bande dessinée et pas moyen de la trouver.
En fait j'avais lu un article sur Tony Millionaire dans la revue Jade. Tony Millionaire est un artiste qui vous emmène là ou vous vous y attendez le moins.
Dans Sock Monkey ne cherchez pas la logique, ce livre déstabilise les règles: tout devient possible.
Une chose qui peut freiner l'achat de ce livre est le graphisme (différent pour chacun des albums de cette auteur).
Ce graphisme rappelle un peu celui de McCay (auteur de Little Nemo) et donne un aspect ancien (trés british) à toutes ses histoires plus farfelues les unes que les autres.
Le graphisme collant parfaitement à l'histoire on peut ensuite rêver et se demander si les peluches parlaient au début du 20ème siècle.
Car le plus frappant c'est l'humanité profonde qui se dégage des deux héros (peluches) principaux qui avec leur naïveté vous font retomber en enfance, là où l'on est prêt à tout croire...
La naïveté est bien là, mais cette naïveté laisse place à la fin de ces petits contes à des fins assez cruelles.
En refermant ce livre j'ai été assez bouleversé car je l'ai lu très vite comme une petite friandise, et qu'on y repense ensuite et que l'on n'a qu'une seule envie c'est de le re-déguster.
Je vous recommande vivement de lire Sock Monkey afin de vous évader dans un univers naïf plein de magie et de cruauté! |
lldm
| Des hachures noires poussent comme du lierre à la surface du papier ; elles sont nées de la torpeur alcoolique d'une après-midi perdue dans une grande maison victorienne ; quelques objets de décoration (un lustre lourd, une maquette de trois-mâts), des jouets traînant, des animaux vivants dans la promiscuité de la chaleur domestique et l'hallucination, lentement, peut entraîner un monde de colifichets et de parasites dans les plus extravagants récits fantastiques...
Le temps du récit est pris dans une étrange gelée, le dessin condamné à un éternel âge de la gravure illustrative, ce XIXème siècle dont il emporte sournoisement les clichés dans des contes immoraux et saugrenus.
Tony Millionaire ravit les lecteurs de Lewis Carroll qui désespéraient secrètement de voir leur auteur abandonner enfin son public enfantin et il enchante tous ceux qui fuient comme la peste le monde des évidences : bienvenue dans celui de l'inadéquation, de la dérogation aux règles, de l'inattendu.
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sixpieds
| Chouette ! Encore un auteur complètement frappa-dingue. Avec Sock Monkey, Tony Millionaire nous emporte dans un univers de conte rempli de personnages étonnants et joue avec des changements d'échelle qui déstabilisent le lecteur… et le récit. Tout d'abord, une kyrielle de personnages inattendus : les deux protagonistes principaux sont un singe et un corbeau soiffard, tous deux en peluche. S'adjoignent à eux, une famille de souris malchanceuses, une chauve-souris, des équipages de maquettes de bateaux, une famille d'une maison de poupée, une tête passée entre les mains de réducteurs de têtes, un Trumbernick (à vos souhaits) qui vit dans l'horloge ; cet enchevêtrement de personnages -tous insupportables- déclenche une vraie tornade destructrice. L'univers du conte, fichtrement cruel en général, nous évite le dépaysement. Tout ce beau monde saccage la bâtisse victorienne qui les abrite, c'est à de vrais pugilats d'enfants -à qui fera le capitaine et qui, le pirate- que Millionaire nous invite, de Little Nemo à Alice en passant par Moby Dick. Le dessin lorgne vers la gravure, l'ambiance très fin XIXe siècle et l'accumulation des cadrages sur des lieux décalés (l'intérieur d'une maison de poupée, d'une horloge, un lustre) fait s'échapper nos repères : une maquette de goélette s'anime puis nous partons sur l'océan (à son bord ?), l'intérieur de la maison de poupée pourrait être l'intérieur de la bâtisse où vivent les personnages qui sont des jouets en chiffon. On change ainsi d'échelle autant par l’agencement des cases dans les pages, parfois minuscules, qu'avec les personnages, tel ce couple de souris vivant dans une cave aux airs de far west. Tout concorde à n'être qu'un rêve.
JP. |
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