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| Io Sakisaka (1ère partie) |
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  herbv
| Le premier tome de Short Love Stories inaugure une « série » de recueils de nouvelles de (pour l’instant) trois auteures vedettes de la collection Shôho Kana. Voici une initiative intéressante de la part de l’éditeur belge, et surtout courageuse, tant les one-shots sont réputés mal se vendre. Une apparence de sérialisation suffira-t-elle pour conjurer les mauvais augures ? La qualité des histoires courtes proposées ne compteront-elles pas plus pour décider d’un succès ou d’un échec ? Quoi qu’il en soit, le choix d’Io Sakisaka ne peut être mauvais tant elle a su trouver un public avec ses précédentes œuvres, Strobe Edge et Blue Spring Ride. En effet, la mangaka est une des auteures à succès (relatif) des éditions Kana dans la catégorie « manga pour filles ».
Six nouvelles de plus de cinquante pages chacune nous sont proposées dans cette épaisse anthologie. Elles ont été compilées au format de poche (bunko) au Japon en 2014, elles ont toutes été déjà publiées dans des précédents recueils de la mangaka et elles datent de la première moitié des années 2000 (entre 2001 pour la sixième histoire et 2005 pour les quatre et cinquième). Il existe un second tome contenant cinq autres histoires, sorti en 2016 au Japon et dont la version française est prévue au second semestre 2017. Cela représente, en tout, plus de la moitié des histoires courtes réalisées par l’auteure depuis ses débuts professionnels en 1999 dans les déclinaisons mensuelles du Margaret : Deluxe et Bessatsu. Le fait qu’elle s’exprime dans ces deux magazines de prépublication expliquent la longueur de chaque histoire.
Les saynètes tournent toutes autour de la difficulté d’avouer ses sentiments à l’être aimé. Les différentes héroïnes ont toujours une bonne raison pour tergiverser. Par exemple, le garçon est une connaissance de longue date ; ils ont été à l’école ensemble avant de se retrouver au lycée, ce qui rend difficile toute évolution de leur relation. Avouons-le de suite, à part la première histoire et, éventuellement, la cinquième, les autres sont très communes et peu inspirées. Les réactions des personnages sonnent faux et semblent peu crédibles, du moins aux yeux d’un lecteur occidental. Quant au dessin, il est très typé « Margaret », malheureusement sans la maîtrise que la mangaka a acquise par la suite. À l’arrivée, on se retrouve à attendre plus impatiemment la suite de Love, Be Loved Leave, Be Left que le second tome de cette anthologie de l’auteure. |
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