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  herbv
| Ce deuxième tome développe l’histoire mise en place dans l'opus précédent : Wakana a réussi à créer le costume de Shizuku à temps pour que Marine puisse le porter à l’occasion d’une des nombreuses manifestations de cosplay qui sont organisées à Ikebukuro, un des quartiers de Tokyo réputé pour ses magasins dédiés à l’univers des animés, du jeu vidéo et du manga. C’est d’ailleurs dans ce même quartier que notre apprentie cosplayeuse et son couturier « personnel » sont allés faire leurs achats de matière première et d’accessoires. C’est l’occasion pour Shinichi Fukuda de montrer le monde du cosplay (et de placer quelques belles planches muettes), d’expliciter quelque peu ses rites, ses contraintes et ses joies. Le récit est alors plus démonstratif et plus lent. C'est aussi l'occasion de placer un certain nombre de scènes sexy.
La série possède une caractéristique intéressante : comme vous l'aviez compris en lisant ma chronique du premier tome, son auteur est une femme, cachée derrière un nom de plume assez opaque : Fukudashin1 (Shinichi Fukuda à l’international). La mangaka a débuté professionnellement dans le métier après avoir gagné un concours du Weekly Shônen Ace (Kadokawa Shoten), ce qui lui a permis d’y être publiée à partir de 2007. Après quelques histoires courtes et une première série comptant deux volumes, elle passe en 2012 chez Shonen Gahosha, pour proposer une création, Momoiro Meloik, qui va rencontrer un certain succès et durer dix tomes. Surtout, elle y introduit un certain érotisme soft basé sur des « gros plans culottes et décolletés », ici, teinté de lolicon et de sentiments incestueux. En 2018, nouveau changement d’éditeur avec Sexy Cosply Doll qui est publiée par Square Enix.
Marine effectue donc ses premiers pas dans le monde du cosplay. Plus que se déguiser, il s’agit d’incarner un personnage, aussi bien physiquement qu’émotionnellement. Ce besoin d’identification, fréquent à l’adolescence est aussi un puissant instrument de socialisation avec le partage d’une passion, que celle-ci se fasse virtuellement via le partage de photos, ou réellement lors des nombreuses manifestations organisées ici ou là. En effet, un besoin de se retrouver entre pairs se fait généralement sentir. Le cosplay inclus ainsi de rejoindre une communauté permettant de vivre des expériences sortant de l’ordinaire. Il faut dire qu’une partie des participant·e·s est en manque de relations sociales. Le cosplay devient alors un facilitateur social, notamment par le biais de l’identification à un personnage fictif. |
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