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| Rentrés secrètement à Rome sans la vraie croix de Saint Pierre, preuve essentielle de l’illégitimité de l’élection du cardinal Trebaldi à la papauté, le Scorpion, son ami le hussard et la gitane Méjaï découvrent une ville où, plus que jamais pressé d’effacer toutes traces de son passé, le nouveau pontife fait régner la terreur avec la complicité du Grand Inquisiteur, de la police implacable des moines guerriers et de dénonciateurs espérant sauver leur vie. Partout, des bûchers se dressent sur lesquels périssent les opposants avérés ou présumés.
Un seul dignitaire de l’Église ose résister à la tyrannie de Trebaldi : le cardinal de Curtis. Mais pour combien de temps encore ? L’obsession du Scorpion est toujours de dénoncer l’imposture qui a permis l’accession de Trebaldi au trône pontifical. Selon le cardinal rebelle de Curtis, il trouvera les preuves accusatrices dont il a besoin dans les obscures raisons de la condamnation de sa mère pour sorcellerie. Cette révélation incite plus que jamais le Scorpion à percer le mystère de ses origines. Par qui et pourquoi l’exécution de sa mère a-t-elle été commandée ?
L’exécuteur serait-il son père ? Tandis que le cardinal de Curtis cherche les réponses dans les archives du Vatican, le Scorpion et ses amis s’efforcent de faire parler les rares témoins des événements qui ont mené au procès et à la condamnation de sa mère. L’implication de Trebaldi dans cette sombre affaire se révèle cruellement déterminante… |
  Hellzapoppin
| le deuxième cycle du Scorpion commence comme un second acte, mais sur une tonalité beaucoup plus grave et sobre. L'action se fait plus mesurée, moins spectaculaire, les personnages gagnent en complexité à mesure que l'on découvre leur passé (que de cadavres dans les placards...mais l'auteur semble ignorer le manichéisme... merci !!). Du coup, la trame gagne en profondeur et en intensité dramatique. J'avoue même avoir été bluffé sur ce que laisse supposer l'égrénage des révélations... le scénar d'abord plaisant devient par ce 7ème album passionnant à suivre.
La première scène, violente, est déjà une rupture car elle annonce la fin d'un monde de plaisirs (pour Rome mais aussi pour le Scorpion) et l'aube d'un monde nouveau, austère et douloureux, marqué sous le signe de la violence (les prostituées au bûcher, comme l'antiquaire emmuré avec sa famille m'évoquent "le massacre des innocents"; mais ils sont aussi des représentants de la liberté -sexuelle et intellectuelle-, réprimés, car le pape entend voir un monde sous le joug de ses propre lois liberticides - qu'ils bafouent allègrement).
On ressent, à mesure de l'album, cette menace énorme mais encore peu visible, comme le calme avant la tempête. Les dessins se font d'ailleurs plus sombres, le climat est froid (quel contraste après l'été chaud et ensoleillé des précédents albums !), et notre héros séducteur devient véritablement un homme traqué (on ressent enfin cette pression sur lui dans cet album). Cette noirceur réside d'ailleurs sur une idée géniale: l'ambigüité. L'ambition destructrice de Trébaldi, le pape tyrannique et vengeur, n'est peut-être pas la plus terrible des forces -car lui aussi est dominé par ses peurs-. L'homme craint en effet surtout le scorpion, ce qu'il peut devenir si "le diable" prenait connaissance de son existence...(à suivre) |
Coacho
| Il en va du Scorpion comme des téléfilms de capes et d’épées que je regardais le dimanche après-midi quand j’étais jeune.
Voir Fanfan la Tulipe, Zorro, Le Bossu, Alain Delon fringant, Gérard Philippe bondissant, Jean Marais aiguisant son petit outil (bon, je sais, elle est limite celle-là !), me mettait en joie, la banane au visage !
Le scenario tenait sur la largeur d’une feuille de papier à cigarette mais peu importait, l’élan de l’aventure m’emportait !
Et bien Le Scorpion, c’est pareil !
Il ne se passe rien de transcendant, on sait tout à l’avance, il n’y pas ou peu de surprises mais pourtant, on se laisse griser par l’action, les couleurs, les scènes…
Je me souviens aussi que je trouvais assez ridicule l’élocution des acteurs de ces vieux films… C’était très châtié, avec des tournures qui me semblaient inhumaines, un tantinet désuètes…
Là, je trouve que Le Scorpion a aussi son ridicule dans les dialogues… Parce qu’on a de l’enculé, de l’enfoiré, et toutes sortes de trucs un poil trop contemporains à mon sens !
Alors je laisse mon avis tel qu’il est et met en veilleuse, pour une fois, mon âme d’enfant… Si je l’avais laissée parler, j’aurais mis 4 étoiles tant cet album rempli pleinement sa fonction de divertissement. Mais là, je me contenterai de joueur au lecteur exigeant et n’en attribuerai que trois…
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