|
| |
|
|
|
|
  herbv
| Après un premier volume époustouflant par son sujet, les samouraïs de Satsuma étant bien loin de l’image d’Epinal qu’on a tendance à s’imaginer, et par son traitement avec une narration composée de plusieurs points de vue, de plusieurs unités de temps et de lieu sans oublier de nombreuses digressions didactiques, ce second volume va encore prendre au dépourvu le lecteur.
Après avoir assisté à la fin des délibérations entre le seigneur du fief et ses principaux samouraïs et appris un peu plus sur le passé et les raisons qui poussent le shogun à essayer de piéger Satsuma, on assiste à la fin des luttes internes au clan, fin qui se fera dans le sang, ce qui ne surprendra personne. Ensuite, ça sera le long exode des futurs bâtisseurs de digue, ce qui donnera l’occasion à Horoshi Hirata, l’auteur, de nous raconter une anecdote bien sordide. Là aussi, on pourra constater que le déplacement d'une main d’œuvre turbulente ne pourra pas se faire sans morts. C’est qu’on a un sens de l’honneur développé, pour ne pas dire exacerbé à Satsuma.
Dans ce volume, il y a une rupture assez importante avec le précédent tout en étant sa continuité. On perd de vue, même si on les voit de temps en temps, les personnages de Sakon Shiba et de Jûzaburô Gondô pour se focaliser sur celui du conseiller Hirata, l'homme qui réussira à sauver l’existence du fief de Satsuma en lui évitant de rentrer en dissidence. Cela a pour effet de nous proposer un volume bien plus statique, consacré en grande partie aux délibérations du conseil et ensuite aux préparatifs du départ d’un premier groupe de samouraïs bâtisseurs, puis de leur arrivée dans un fief pas franchement amical envers ses sauveurs.
Mais la lecture reste totalement captivante. Car le dessin est toujours aussi personnel, superbe même s’il n’est pas tout le temps bien maîtrisé, qu’il est toujours débordant de vie. La narration est toujours aussi efficace avec ses nombreux apartés didactiques qui ne cassent pas le rythme, bien au contraire. A cela vient s’ajouter une édition francophone de toute beauté, aussi bien au niveau de l’adaptation graphique que des textes et d’une impression irréprochable, le tout étant proposé à un prix des plus corrects. Tous ces éléments confirment que l’on est en face d’une série hors du commun.
|
|
|
|
|
|
| |
| |