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| Un homme habillé en noir ,seul, avance, silencieux, à travers la campagne. Un drôle d'énergumène habillé plutôt comme "un de de la ville". Quel est son but ? Qui est-il ? Où va t'il ?
Ce sont les questions que vont se poser tous ceux qui croiseront sa route. Mais face au silence pesant et porteur de sens de l'homme en noir, chacun apporte sa propre réponse.
D'abord intriguant, mystèrieux, il devient pour chacun le porte parole muet de ses propres pensées. Chacun lui prêtera le destin qui l'arrange, les mots qu'il souhaiterait entendre, un but qu'il voudrait atteindre.
Suivant un personnage silencieux de bout en bout, La Rumeur va naître d'elle-même et telle un Golem échapper à son créateur, nous mettant nous, lecteurs, face à nos responsabilités : quelle est notre réelle attitude face à l'information, face aux non-dits et aux ambiguïtés. Ne sommes-nous pas également acteurs de cette vaste mascarade ? |
  Cellophane
| Excellentissime ! Brillant !
L’idée n’est pas forcément nouvelle (Forrest Gump l’avait déjà exposée, entre autres) mais qu’est-ce qu’elle est bien traitée !
Ces personnages avec un petit air de Sempé sont épatants à suivre de cases en cases.
Si celles-ci se chargent un peu sur la fin, elles sont particulièrement claires, fluides et inventives au début. C’est bourré de petites subtilités (de l’orientation des textes au début au saut dans le temps sur une même page) et de détails. Il y en a partout, des petits traits d’humour en un jet ou sur plusieurs pages.
Comme dans Où est Charlie, on est à la recherche de toutes les petites choses à voir, revenant parfois en arrière parce qu’on se rend compte qu’on a oublié un truc en voyant une fin d’action…
L’idée, simple, est cependant super bien utilisée, avec cette rumeur qui se propage de façon très réaliste, cette sale habitude que les gens ont de tirer des conclusions quand on ne précise rien, c’est parfaitement mis en scène !
La fin est bonne, même si j’aurais bien aimé une page ou deux de plus pour voir la réaction des gens. Mais l’ensemble fut un régal !
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