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© Dargaud

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Tome I
ScénarioDufaux Jean
DessinMarini Enrico
CouleursMarini Enrico
Année1998
EditeurDargaud
SérieRapaces, tome 1
autres tomes1 | 2 | 3 | 4
Bullenote [détail]

...car leur règne s'achève...
Effectivement ...

Ils avaient le pouvoir, ils dominaient la ville, le monde.
L'ordre régnait... leur ordre.
Et puis, ils sont arrivés... Le frère, la soeur. Les rapaces. De cuir vêtus. Glissant dans la nuit, semant le désordre. Unis jusqu'au sang. Au pouvoir ancestral, demeuré intact.
Alors le maître de la ville s'inquiète. Il a raison de s'inquiéter. Lui, sa race immortelle jusqu'alors, découvre leurs premiers morts, leurs premières victimes. Que l'on brûle comme avant les sorciers sur les bûchers. A chacun, il est envoyé une longue aiguille derrière l'oreille. Leur faiblesse, la marque de leur vieillissement.
Et puis il y a les gens, comme vous et moi. Comme Lénore qui s'avance vers un monde qui lui échappe, un monde qui détient le pouvoir, un monde qui triche avec son apparence, avec « les » apparences.
Lénore est fragile, Lénore détient une arme, Lénore veur savoir. C'est son métier, son métier de flic.
Mais à qui, à quoi se raccrocher ?... Tout est illusion, nous sommes entourés de gens appartenant à une autre race, une race « d'avant », une « race » qui pourrit sur place, lentement. Et qui tente de survivre encore...
Jusqu'à l'apparition des Rapaces, les exterminateurs, ceux qui n'ont pas oublié !

 

3 avis

everland
Le premier tome de "Rapaces" marque la rencontre d'un dessinateur surdoué et d'un scénariste rompu aux histoires alambiquées, toujours à la limite du fantastique. Ajoutez à cela que leur bébé a été élu par les libraires spécialisés comme "meilleur titre de l'année 1998", il n'en fallait pas plus pour éveiller la curiosité du bédévore exalté qui hante, fébrile, les rayons de son libraire favori (bon, d'accord, c'est un peu autobiographique).

Dés les premières pages s'opère une alchimie rare : Le lecteur se retrouve plongé dans une ambiance dérangeante, malsaine mais fascinante qui doit au moins autant à l'univers gothique né de l'imaginaire de Dufaux qu'au dessin de Marini. Son jeu de lumière et surtout sa parfaite maîtrise du découpage et de la mise en case méritent à aux seuls le détour. (Il suffit pour s'en convaincre d'étudier cette vue plongeante d'escalier à la fin de la page 7). Peu de parallèles au bord de la case, des angles de vue surprenants et toujours justes, le moins que l'on puisse dire est que Marini maîtrise son sujet ! D'autant plus que les "artifices" du dessins servent toujours le scénario : Ce n'est qu'en feuilletant l'album, après la lecture, que l'on prend conscience de ses qualités.

Dufaux n'est pas en reste : son scénario est un modèle du genre ! Aucun temps mort, pas de dialogues inutiles, le premier tome distille juste ce qu'il faut d'informations pour éveiller la curiosité du lecteur sans lui révéler les éléments essentiels qui serviront de bases aux prochains épisodes.

Rarement une bande dessinée ne m'avait autant impressionné !
Jean Loup
Ce sont les réactions des bédéphiles, des libraires, desinternautes qui m'ont poussé à acheter le premier tome de Rapaces. Enthousiastes. Admiratifs. Unanimes, pour une fois. Et comme disait l'autre, en lisant cet album, "je vous ai compris". Difficile de ne pas adhérer au contentement ambiant face à une telle oeuvre.
Marini n'en est pas à son coup d'essai. Je l'ai découvert, ébahi, dans "L'étoile du désert", mais on lui doit aussi "Gipsy" et le tout récent "Scorpion". Pour ceux qui ne le connaissent pas, il est plus que temps de vous pencher sur le travail de l'un des dessinateurs les plus talentueux de ces dernières années. Il y a des cases proprement splendides dans cet album (p. 17, p. 26...), des visages d'une rare intensité (p. 39), un trait sûr et délicat. Comme pour rendre grâce à ce talent de Marini, Dufaux s'est fendu d'un excellent scénario. On ne comprend pas encore tout à cette histoire de vengeance, mais c'est aussi captivant que possible. Le découpage est impeccable, les dialogues sont soignés. Je vais me ruer en librairie pour acheter la suite. Vous feriez bien d'en faire autant.
Oslonovitch
Le rouge lui va si bien… En 1998, Dufaux et Marini signaient là un premier tome très alerte, dynamique et pour tout dire: très réussi.
Draco et Camilla sont des héros envoûtants, sombres, fiers et nobles, et leur caractère parfaitement mis en scène par un Dufaux percutant sont complétés par le dessin de Marini parfaitement maîtrisé. Drapés dans des costumes sensuels d'une couleur rouge criante, le frère et la sœur sont les stars de cette album, physiquement parfaits, à la fois attirant et repoussant. Bien ancrés dans leur mode de vie, ils déambulent devant les yeux du lecteur en punissant ceux qu'ils semblent choisir.

Tome introductif, les auteurs ne font que nous suggérer des pistes dans ce premier volet de la série et le lecteur peut imaginer ce qu'il souhaite. Toutefois on reste quand même sur un fond très classique, et si le récit est bien conduit, superbement mis en image, il reste très ancré dans le mythe habituel du vampire.

Marini signe là des planches d'une beauté envoûtante, avec des détails superbes et des scènes en extérieur magnifiques. C'est du grand art, classique, sans grande originalité certes, mais très bien ficelé, un must dans le genre casse gueule du vampire.
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