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  herbv
| Andô a un don qu’il n’utilise plus depuis qu’il a été la risée de ses petits camarades, étant plus jeune. Il peut forcer les gens de son entourage à dire ce que lui pense. C’est une sorte de ventriloquie qui ne semble pas avoir grand intérêt pratique. Il a donc pris l’habitude de se fondre dans la masse, de ne pas se mettre en évidence, de rester passif et de simuler l’indifférence à ce qui se passe autour de lui.
Cependant, l’arrivée en ville d’un groupe de jeunes justiciers dirigé par Inukaï au charisme indéniable amène Andô à se demander quel est le véritable but de cette organisation qui se révèle être paramilitaire. La question le taraude tellement qu’il va devoir faire évoluer son comportement et apprendre à réutiliser son pouvoir. Il décide donc d’enquêter sur ces mystérieux Grasshoppers pour le journal de son lycée.
Le Prince des ténèbres est une adaptation en manga de Megumi Ôsuga, dont il s’agit de la première série, d’un des romans de Kôtarô Isaka, auteur à succès depuis ses débuts professionnels en 2000. Le titre totalise dix volumes et il était prépublié dans le fameux hebdomadaire Shônen Sunday des éditions Shôgakukan entre 2007 et 2009.
Si le calibrage de l’histoire est manifeste, et ce quasiment à chaque page. Il est évident que de nombreuses situations sont simplifiées au détriment de leur crédibilité. Il est tout aussi évident que les scènes sont calculées pour faire réagir le cœur de cible de la série. Cela n’empêche pourtant pas à ce premier tome d’être diablement efficace. L’identification au héros fonctionne pleinement et on ne peut s’empêcher de se révolter avec Andô et de vouloir sa réussite.
Le récit est porté par un graphisme agréable et précis. Certes, il n’est en rien original et ne se démarque pas réellement de la masse des mangas shônen mais il est suffisamment maîtrisé et varié pour atteindre son but. La narration est claire, bien rythmée même si l’auteur a tendance à abuser un peu des gros plans pour amplifier certains effets. Le résultat est efficace, il faut le reconnaître, et c’est le principal.
La version française est tout à fait de qualité une fois que l’on a réussi à s’adapter à des dialogues qui sonnent parfois de façon un peu étrange, surtout au début. Il faut dire qu’il est difficile de trouver un équilibre entre respect du français écrit et dialogues relâchés qui font « jeune ». De plus, certaines expressions datées, telles que « boutonner mardi avec mercredi », risquent de n’être compréhensibles par certains que grâce au support du dessin…
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