Kratochvil avec lequel on avait déjà fait connaissance dans l’album éponyme édité dans la collection Côtelette revient ici dans un court récit bâti sur le même principe.
Kratochvil n’est plus perdu au milieu d’une curieuse forêt mais il se retrouve sans raison ni but sur une planète étrangère, quelque part au milieu de la galaxie. Mêmes situations et mêmes réactions du héros confronté aux mêmes interrogations de fond, sans savoir pourquoi ni comment il est arrivé là (et du reste le lecteur ne le sait pas non plus, l’explication n’est pas le but de Mahler.
Cette transposition dans l’espace des aventures de Kratochvil ne m’a guère convaincu. Le concept de base est répété avec certes quelques nouveautés (la rencontre avec un autre humanoïde, puisqu’il y a pendant plusieurs strips la discussion télépathique avec un E.T.) mais sans ingéniosité. Pire, là où on pouvait éventuellement trouver une justification philosophique à certaines planches de Kratochvil, Planète Kratochvil en revanche n’apporte rien à la lecture.
Et surtout cette BD n’apporte rien de plus que ce qu’avait pu apporter la première version de la Côtelette.
Le dessin est rigoureusement le même, les nuages du ciel sont remplacés par des planètes et de constellations. C’est tout et c’est bien peu suffisant à mon goût pour en justifier la lecture.