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| Sac, Moustaches et Irvin sont trois amis un peu marginaux qui survivent dans une cité futuriste, grise, polluée et mortifère où toute trace de vivant semble vouée à une extinction certaine. Les derniers spécimens de plantes et d’animaux disparaissent inexorablement. Un homme à lui seul symbolise la chute inexorable de toute vie sur Terre : Philip Ciment, homme maléfique qui a su tirer profit de ce mal et semble porter l’entière responsabilité du désastre. Homme de pouvoir pourtant ruiné, il fait l’objet d’un projet d’enlèvement, confié à trois amis par une organisation écologiste militante : constituant ainsi une équipe de choc assez mal organisée et plutôt gaffeuse : LES PIGEONS VERTS. C’est alors que les ennuis vont commencer… car bien entendu rien ne se déroulera comme prévu. Les Pigeons iront de galères en désillusions au fil d’un récit qui impliquera une galerie de personnages plus incroyables les uns des autres… l’ex-compagne de Sac, Jana ; son père ; une tante droguée et déjantée, un singe blanc, et même Vladimir Poutine !!! |
  doremi
| Ceci est un album un peu curieux. Il s'agit d'une histoire d'anticipation post-apocalyptique mais sans faire référence à une apocalypse nucléaire. Ici, il s'agit d'apocalypse écologique (je viens d'inventer l'expression). C'est un nouveau concept qui commence à faire son apparition dans pas mal de sphères culturelles.
L'histoire se passe dans une ville très polluée et dans un monde où plus personne ne se souvient avoir déjà vu un lapin... ou un singe. Les derniers spécimens d'animaux (quelques misérables chiens et chats) sont en train de mourir dans un zoo. Un groupe d'écologiste voudrait racheter ces animaux mais le directeur du zoo s'y oppose farouchement. Alors en secret, une des écologistes contacte un groupe d'amis pour qu'ils kidnappent le directeur pour l'obliger à accepter la vente. Mais le kidnapping est un véritable fiasco qui oblige tout le monde à se cacher pendant un bon moment...
Sur cette base, les péripéties des personnages auraient pu devenir bien vite ternes ou basculer dans le déjà-vu. Mais plusieurs choses m'ont fait beaucoup aimer l'album:
- le rythme de la narration est très enlevé, ce qui est très accrocheur. On n'a pas le temps de souffler.
- l'auteur ne se prend pas au sérieux. Il aurait pu tomber dans l'histoire moralisatrice mais il a préféré donner beaucoup d'humour à son histoire, c'est même très burlesque à certains moments (le directeur du zoo qui se retrouve avec le visage de Poutine, le fils du directeur qui tombe amoureux, la tante de Sac qui vit loin de la ville...). Malgré le contexte écologique abominable, l'histoire reste très réjouissante.
- j'ai pas mal aimé le dessin, et les bâtiments, machines et costumes du futur valent vraiment le détour.
A la fin des 110 pages, les thèmes de l'histoire sont loin d'avoir été tous approfondis! Ça ne mériterait pas un second tome? |
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