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  herbv
| Dans le tome précédent les derniers soldats japonais s'étaient rendus aux Américains... en 1947, soit deux ans après la reddition officiel du Japon. Nous aurions donc pu penser la série terminée. Pourtant, un ultime volume vient apporter une excellente conclusion au récit de la tragédie de Peleliu. En effet, Kazuyoshi Takeda, le mangaka, revient de façon très romancée sur les circonstances qui l'ont amené à raconter en manga le drame qu'ont vécu les combattants sur l'île, pendant et après la guerre. Suite à une visite impériale à Peleliu et l'hommage rendu aux combattants qui ont sacrifié leur vie, le responsable éditorial de l'auteur a eu l'idée de faire un manga sur les soldats japonais qui ont résisté à l'armée américaine. Cela tombe bien, le grand-père du mangaka est lui-même un des rares survivants revenu de l'île. C'est ainsi que, à la différence des autres anciens soldats encore en vie, le vieillard raconte ce qu'il a vécu durant ses années de guerre et d'après-guerre.
Dans une sorte d'auto-fiction, Kazuyoshi Takeda ouvre sa série sur les années qui ont suivi la défaite, sans s'appesantir sur la misère extrême qui régnait dans les années sous occupation américaine. A la différence d'un titre comme Sengo, nul misérabilisme, simplement un rappel rapide... Néanmoins, l’efficacité est là et nous ne pouvons que compatir aux misères du peuple japonais. Les traumatismes qui hantent les soldates rescapés sont développés un peu plus longuement, notamment en montrant que la plupart des survivants refusaient de parler de ce qu'ils avaient vécu et voulaient oublier cette partie de leur vie. Les différents retours des protagonistes du récit sur l'île de Peleliu est un moment fort du présent volume et apporte une belle conclusion à ce qui aura été un excellent manga de bout en bout. Il serait dommage de la rater à moins de ne rechercher que des titres de pur divertissement. |
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