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  herbv
| Iesada Tokugawa est la nouvelle shogun, la treizième. Le gouvernement redevient féminin après une interruption de 56 années qui aura vu le retour des hommes au pouvoir. Ce renversement avait été possible du fait de l’éradication de la variole du tengu. Voilà donc la réapparition d’une femme au plus haut sommet de l’Etat, ce qui ne s’est pas fait sans mal tant les mentalités ont vite évoluées. Les dossiers qu’elle a à gérer sont nombreux et la plupart engagent la survie même du clan, à commencer par la nécessité pour elle d’avoir une descendance. Sire Tadasumi, un samouraï de Satsuma d’une grande beauté et intelligent de surcroit, est choisi pour devenir l’époux du shogun afin de lui permettre d’avoir des enfants. Il n’imagine pas un seul instant qu’il va avoir affaire à une jeune femme traumatisée par les abus sexuels qu’elle a subi lorsque son père était au pouvoir. Iesada va donc devoir lutter contre ses démons pour pouvoir répondre aux attentes placées en elle.
Avec ce quatorzième tome, Fumi Yoshinaga approche lentement (de plus en plus lentement, même) de la conclusion de son histoire : il ne reste plus que deux shogun et une douzaine d’années à couvrir avant l’arrivée de l’ère Meiji et la disparition du bafuku mis en place en 1603. Il reste à espérer qu’elle ne cherche pas à diluer encore plus son récit. En effet, la romance, très présente dans cet opus, est basée sur le schéma devenu habituel du samouraï venu de l’extérieur, à la fois très beau, intelligent et compréhensif (quoiqu’il y a eu la variante de l’artiste prostitué dans un tome précédent). Or, cela commence à être un peu lassant. Pourtant, le charme continue à agir tant la narration est fluide, les personnages captivants et le propos intéressant. En effet, les intrigues politiques ne sont jamais loin ; et un nouveau thème vient ajouter un peu plus de profondeur au récit.
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