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| Yoshimune, est le huitième shogun remplaçant le 7e shogun, une petite fille malheureusement décédée. La nouvelle maîtresse du palais entend faire changer les choses : elle n'apprécie en effet pas le faste et le luxe superflu qui était de mise au Pavillon jusque là, alors qu'il connaît des difficultés financières. Mizuno est pressenti comme celui qui pourrait être recommandé comme favori du shogun. En effet, remarqué par sa sobriété et son allure, Mizuno est invité à passer la nuit avec le shogun. Cependant, ils ignorent tous deux la règle qui veut que l'homme responsable de la perte de la virginité du shogun soit exécuté 10 jours plus tard.
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  herbv
| Après qu’une mystérieuse maladie a emporté la majeure partie de sa population masculine, la société japonaise de la fin du XIIe siècle a dû s’adapter en laissant les femmes prendre à leur compte l’ensemble des tâches dévolues aux hommes, ceux-ci se retrouvant cantonnés, du fait de leur extrême rareté, à une fonction de reproducteur. Signe de sa richesse et de sa puissance, la shôgun possède un château habité par 800 hommes qui lui sont dévolus. Refusant de se marier ou de vendre ses charmes et ne voulant plus être une charge pour sa famille, Yûnoshin, beau garçon et fine lame, décide de postuler à un poste dans ce Pavillon des hommes de la septième shôgun. C’est pour lui une plongée dans un monde inconnu, régi par ses propres règles et pouvant être mortel...
L’inversion des rôles sociaux entre les hommes et les femmes est une technique éprouvée pour démonter le mécanisme des relations entre les sexes. Néanmoins, Fumi Yoshinaga, l’auteure, ne semble pas vouloir s’attaquer frontalement à la tâche tant la première histoire, celle de Yûnoshin, reste légère, se contentant d’être une aimable romance. Pour autant, la lecture est passionnante et permet à la mangaka de planter avec bonheur le décor de la série même s'il est manifeste qu'elle était prévue à l'origine pour être une nouvelle auto-conclusive. La succès ayant été au rendez-vous manifestement, le premier tome enchaine avec un récit qui se révèle être une longue analepse renvoyant le lecteur à l’époque des profonds bouleversements sociaux qui ont résulté de la grande mortalité de la partie mâle de la population japonaise. Bref, voilà un exemple de cette fameuse continuation analeptique que l'on nomme aussi « prequel »...
Le Pavillon des hommes est une des deux séries en cours au Japon de Fumi Yoshinaga (auteure aussi connue en francophonie grâce à l’excellent All My Darling Daughter paru chez Sakka en 2006). Actuellement prépublié dans le magazine bimensuel shôjo (mais qui s’adresse à un lectorat plutôt âgé) Melody de l’éditeur Hakusensha, le titre compte à début 2018 quinze tomes. Il a reçu deux distinctions majeures au Japon : en 2006, il a reçu un prix d’excellence au Japan Media Arts Festival et en 2009, le prix culturel Osamu Tezuka. Quant à l’auteure, rappelons qu’elle est née en 1971, qu’elle a débuté en 1994 et est aussi réputée pour sa série Antique Bakery, un shôjo publié entre 1999 et 2002 qui a été adapté en série d’animation pour la télévision et en film. Malheureusement, à la différence des USA qui a pratiquement tout publié, le public francophone ne semble toujours pas s'intéresser aux œuvres de cette formidable mangaka... |
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