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| Pascal Brutal Cube - Plus fort que les plus forts |
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  NDZ
| Il n'y aura pas eu de rédemption : le n'importe quoi pas drôle du deuxième tome n'est malheureusement pas du tout effacé par ce CUBE.
La potacherie marrante tourne définitivement à la vulgarité navrante. L'irrévérence et le côté sale gosse disparaît totalement et on a comme un mauvais goût permanent en bouche, on tourne en rond. Et ce, malgré l'essai d'élargissement de l'univers BRUTAL (à défaut d'"enlarger" autre chose) sur les transformations géopolitiques (Bretagne et Moyen-Orient) qui fait pschitt.
Certes Sattouf nous parle encore avec talent de la banlieue, des laissés pour compte du libéralisme triomphant, de la défaite de l'éducation et du langage face au dollar, des problèmes d'homophobie, de sexisme, du non-dialogue intergénérationnel ou du chômage de masse... mais il radote plus qu'il n'enfonce le clou. Tout avait déjà été dit dans le premier tome.
Il est vrai, ça fait toujours bien rire, les annonces du type "Jean Sarkozy ministre de la jeunesse et des sports" ou bien la photo de famille des descendants du Fouquet's... mais c'est désormais un rire jaune car on n'est quasiment plus dans l'anticipation foutraque et drolatique, mais plutôt dans l'angoisse d'un peut-être déjà présent de la médiocrité érigée et installée au sommet. D'ailleurs, les parties "illustration" ou pseudo-rédactionnelles sont à mon sens de trop... à la rigueur en page de garde ça aurait fait sourire, mais leur donner autant d'importance. Bof.
Conclusion, je suis déçu. "Pascal Brutal en un tome" ça aurait été un bon one-shot, même avec 100 pages de mini-récits, mais c'est au final une série qui s'essouffle tout de suite, qui peine à exploiter pleinement l'Idée originelle, pourtant presque géniale.
Je ne comprends décidément pas le choix Angoulême 2010.
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