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© IMHO

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Panorama de l'Enfer
ScénarioHino Hideshi
DessinHino Hideshi
CouleursNoir et Blanc
Année2004
EditeurIMHO
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Treize tableaux apocalyptiques pour un voyage sans retour dans les méninges torturés d’un peintre né sous le signe d’Hiroshima. Dans un ultime accès de démence, l’artiste jette son propre sang contre la toile et esquisse un portrait acéré des membres de sa famille. Grand-père escroc, père alcoolique, frère vaurien, épouse perverse, enfants dégénérés ou la terrifiante histoire d’une malédiction en cours depuis l’origine des temps. Peu à peu se dévoile une généalogie pleine de bruit et de fureur mêlant expériences contre-nature et monstres en devenir.
Un conte d’horreur grinçant où le pire est encore à venir…

 

2 avis

petitboulet
Bienvenue dans le monde tordu d'Hideshi Hino! A travers 13 tableaux d'un peintre obsédé entre autres par le sang, l'auteur nous propose sa vision cauchemardesque de l'enfer. Une vision qui, bien que fantasmée, se révèle pourtant étrangement proche de son peintre, puisque celui-ci nous décrit principalement sa famille et les alentours de sa maison.

Le trait d'Hideshi Hino ne plaira pas à tout le monde. Se souciant assez peu d'esthétique, il vise avant tout l'efficacité du récit. Pourtant il serait faux de dire que son dessin n'est pas travaillé. Hino allie spectaculaire et économie pour créer un style qui lui est propre et reconnaissable au premier coup d'oeil. Ses têtes pourrissantes , ses cadavres décapités et ses bébés mutants, s'ils ne sont pas "réalistes", marquent le lecteur par leur côté grotesque et difforme. De même, ses histoires ne s'ancrent pas dans une réalité que l'on peut observer. Son peintre vit dans un monde onirique, une déformation cauchemardesque de notre univers. Par cette démarche, Hino se situe à l'opposé d'un Junji Ito (Spirale), qui déforme des personnages réalistes et vivant dans un monde qui se veut fidèle au nôtre.

Ce lien avec le réel n'est pourtant pas rompu, c'est même un des points principaux de Panorama de l'enfer. Le peintre, à travers ses toiles, nous livre quelques scènes de sa vie, nous décrit sa famille, les alentours de sa maison... Dès lors, même si ces histoires ressemblent à des cauchemars, leur aspect "vie quotidienne et banale" les rend plus proches du lecteur. De la même façon, Hino ancre profondément ses nouvelles dans l'histoire du Japon, et principalement la période de la 2e Guerre Mondiale. Il mélange ces références à ses histoires horribles, allant jusqu'à désigner le champignon atomique comme le Roi de l'Enfer.

Sous des dehors d'histoires d'horreur sanguinolentes, Hideshi Hino dresse un portrait désespéré mais non dénué d'humour de l'humanité, tour à tour violente, dégénérée, bizarrement sensuelle, et surtout coupable d'avoir fait du monde entier un enfer. Ce champignon atomique n'est qu'un instrument des hommes, qui représentent donc le véritable Roi de l'Enfer. Les nouvelles composant Panorama de l'Enfer deviennent alors de virulents portraits surréalistes dénonçant la monstruosité de l'humanité. Et tout ce sang, ces déformations, ces comportements ultra-violents visent avant tout à révéler la laideur cachée qui réside en nous tous.
herbv
Panorama de l'enfer est la peinture grotesque d'une famille maudite vivant dans un monde d'horreur. La fascination pour le sang est le fil conducteur de cette histoire, à commencer par celle du peintre qui l'utilise comme ingrédient principal mais aussi souvent comme thème de ses compositions. La mort est omniprésente, elle aussi. Par le biais de 13 tableaux sanglants et horribles, il nous présente le monde dément dans lequel il vit, les membres de sa famille et son histoire familiale. Nous découvrons ainsi un monde de guillotines, de rivières de sang, de fours crématoires, de cimetières hantés, l’existence d’une fille et d’un fils marqués par une folie morbide, une épouse aubergiste, l’histoire d’un grand-père, d’un père et d’un frère tous les trois tatoués et au destin brutal et funeste, d’une mère folle, d’une naissance marquée par l’infernal champignon atomique d’Hiroshima, de l’éclosion d’un artiste et de la conception du tableau final, ultime : le panorama de l'enfer

Hino réussit à instaurer une confusion : est-ce pour justifier ses tableaux que le peintre s'imagine une famille ou est-ce que ses peintures sont issues de son histoire familiale ? Il réussit tellement à embrouiller le lecteur que les deux interprétations sont possibles. On est vraiment au sein d'une vision cauchemardesque où il est impossible de s'accrocher à la moindre "réalité". On est d'autant plus embrouillé que l’auteur n'hésite pas à faire référence à des éléments de sa propre jeunesse comme le fait d'être né en Chine en 1946 avant un retour au Japon encore sous le choc de l'apocalypse causé par la bombe d'Hiroshima et de la défaite qui en a découlé. Le peintre du manga serait-il le double tourmenté et cauchemardesque du mangaka ?
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