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© Dahmani

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Une aventure de Nadir Oualou - Oualou en Algérie
ScénarioGyps
DessinDahmani Lounis
CouleursNoir et Blanc
Année2011
EditeurDahmani
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Réédité par la Boîte à Bulles en 2017, colorisé par Drac et Reiko Takaku.

 

1 avis

herbv
Nadir (et pas Madir !) Oualou est détective privé dans la banlieue nord-est de Paris (le 9-3, quoi…) et il n’est pas débordé par le travail. Ce qui ne l’empêche pas de vouloir refuser une mission : aller en Algérie retrouver la fille de Nicole Benhamou qu’elle n’a pas pu ramener en France. En effet, son mari est resté pour aider le Front Islamiste du Salut et n’a pas permis à la petite Mina de quitter le pays. Il faut dire que notre détective a toujours détesté aller au bled. Cependant, ce refus devient impossible avec l’irruption de la propre mère de Nadir qui lui ordonne d’aller à Alger commencer son enquête : la famille l’aidera sur place. Et le voilà parti pour le pays de ses ancêtres, lui qui est français… comme Zidane !

Oualou en Algérie n’est pas une réelle nouveauté car l’œuvre a été autoéditée en 2011 par le dessinateur Lounis Dahmani. Elle a été colorisée par Drac (aidée de Reiko Takaku) pour la présente réédition. Lounis Dahmani n’est pas totalement inconnu en France, il a dessiné notamment deux tomes de Lost Conquistadores chez Tartamudo il y a quelques années et avait publié auparavant un recueil de gags chez Bethy. Ancien dessinateur de presse en Algérie, il est revenu en France (il y est né avant de suivre ses parents en Kabylie à 16 ans). La guerre civile algérienne des années 1990 rendait en effet la vie impossible aux humoristes et caricaturistes. Après quelques années de galères, il réussit à se reconvertir dans le multimédia.

Le scénariste, Gyps a, lui aussi, été dessinateur de presse en Algérie avant de devoir fuir en France. Pourtant, sa première carrière professionnelle dans une entreprise d’état d’hydrocarbures ne l’avait pas disposé à devenir une cible pour les islamistes du fait de ses dessins politiques. En France, il doit lui aussi vivre de petits boulots avant de se trouver une nouvelle voie : comédien, notamment au sein d’une compagnie proposant des spectacles pour enfants. Il crée aussi un one-man show « Algé-rien » qu’il joue régulièrement. Il a aussi publié entre 1996 et 2009 plusieurs recueils de gags épinglant les Algériens des deux côtés de la méditerranée avant de créer le personnage de Oualou avec Lounis Dahmani qu’il connaissait depuis de longues années.

L’éditeur La Boite à Bulles n’hésite pas à invoquer Pétillon et son Enquête corse pour présenter Oualou en Algérie. Il faut dire que le parallèle fait avec la fameuse bande dessinée de Jack Palmer est pertinente. Ici, le peuple algérien, et surtout ses petits travers, est souvent moqué avec beaucoup de tendresse, les auteurs sachant toutefois rester critique sur certains comportements masculins, notamment envers les femmes. Par contre les auteurs sont sans la moindre gentillesse envers les radicalisés, les terroristes. Il faut dire que c’est à cause de la guerre civile algérienne que les deux auteurs ont dû s’exiler en France, ce qui n’aide pas à trouver une certaine aménité, il faut le reconnaître.

Oualou en Algérie est une réussite tant son propos est intelligent. Les traits d’humour s’insèrent parfaitement au récit, y compris les quelques running-gags comme ceux autour de Zidane ou de Madir. Les dialogues, les personnages et les situations sont particulièrement savoureux et ne demandent pas au lecteur d’être d’origine algérienne pour les comprendre et les apprécier. L’écriture est soutenue par un dessin plaisant et efficace. En effet, le dessin de Lounis Dahmani propose un trait semi-réaliste qui fait bien ressortir les expressions et qui n’est pas sans rappeler celui de Pétillon auquel il rend hommage dès la première planche. Il résulte de l’ensemble de ces 66 pages un véritable plaisir de lecture. On se laisse aller à rêver d’une suite. Oui, on a espoir que cette réédition débouche sur de nouvelles aventures de Nadir Oualou.
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