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| Dix ans après la fin de la guerre nucléaire qui a ravagé le pays, un espoir renaît parmi les survivants grâce à un traitement contre les radiations : le G.H.O.S.T. En l'absorbant, un être humain peut mettre en veille les effets de la radioactivité sur son organisme... Et par la même occasion commencer à les contrôler. C'est alors qu'apparaissent un peu partout des êtres capables de se servir du G.H.O.S.T pour acquérir des super pouvoirs issus des radiations. On les appelle les Erynies.
À 23 ans, Kama est un chasseur d'Erynies impitoyable. Agent fédéral raté, propriétaire d'un taudis dans un bidonville, il dédie sa vie à accomplir les plus basses besognes pour des primes.
Dans ce premier tome, il se voit confronté à la plus importante mission de sa carrière : retrouver une certaine Ananké, leader d'un groupe d'extrémistes qui a volé une bombe H de 57 mégatonnes dans une base militaire américaine. Si une telle arme était utilisée sur le territoire, cela pourrait mettre fin à la fragile paix qui règne sur la planète.
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  rohagus
| Le shonen à la française commence à gagner en maturité. Omega Complex bénéficie de tous les atouts pour plaire aux amateurs de nekketsu et de seinen d'action et de SF. Son scénario prend pour base un postulat intéressant mélangeant uchronie, théories scientifiques complexes et pouvoirs mutagènes.
Le premier tome débute sur une introduction très accrocheuse.
Imaginez une Terre où le fait que Kennedy n'ait pas été assassiné a paradoxalement entrainé quelques années plus tard une guerre nucléaire mondiale. Et imaginez que des combattants venus du futur post-apocalyptique reviennent dans le temps pour prendre la place de Lee Harvey Oswald pour assassiner pour de bon JFK.
Ce n'est là que l'entame de ce récit et les auteurs nous laisseront au cœur de cette action pour revenir en flash-back nous raconter les nombreux événements qui ont amené à cette conclusion étonnante.
Car le récit de Omega Complex se passe en 1987 aux USA, sur une Terre uchronique ravagée par les bombes nucléaires et par les maladies et mutations qu'elles ont engendrées chez la majorité de la population.
Une drogue existe, le G.H.O.S.T. qui permet aux malades de se maintenir en état de convalescence permanent. Ces mutations ont en outre accordé des pouvoirs à certains d'entre eux, pouvoirs à base d'émissions radioactives dont les caractéristiques alpha, bêta- et bêta+ permettent différentes interactions avec la matière comme la création de plasma, le production d'électricité et autres capacités qui nous font ici entrer de plain-pied dans la SF débridée. De quoi créer d'un côté l'équivalent de super-guerriers, chevaliers et autres chasseurs de primes, et de l'autre des mutants qui perdent le contrôle d'eux-mêmes et de leurs pouvoirs quand la mutation atteint le cerveau.
Nous nous retrouvons donc dans un schéma de récit proche de nombreux shonen nekketsu qui alignent les combats tous plus explosifs les uns que les autres. Mais l'ensemble gagne en qualité et en intérêt grâce à l'addition de ce background original et par le soutien de théories scientifiques presque crédibles (je dis presque parce que c'est parfois un peu gros, comme cette électrolyse ultra-express de l'eau ou bien évidemment les pouvoirs titanesques de certains mutants).
En outre, le dessinateur, Shonen de son surnom, nous offre là du vraiment bon boulot. Il a fait des progrès depuis les débuts de BB Project et a gagné en précision et en maîtrise. Il excelle surtout sur les personnages. Les décors, pour leur part, sont parfois un peu trop vides ou synthétiques, à la manière de ces paysages désertiques assez clichés dans l'univers du shonen post-apocalyptique. Mais rien qui ne vienne gâcher la beauté des planches.
Je regrette seulement le manque de clarté des scènes d'action. Je m'y suis régulièrement repris à deux fois pour bien comprendre ce qu'il se passait quand les personnages passent à l'action et que tout s'enchaine rapidement.
C'est un manga à la française à mi chemin entre shonen et seinen. Son public est relativement ciblé, plutôt adolescent ou jeune adulte mais en tout cas plutôt garçon que fille. Du coup, les allergiques à ce style de récit où la testostérone ne manque pas préfèreront éviter la lecture. Par contre, les amateurs de post-apocalyptique, de combats à la mode nekketsu avec des pouvoirs bien spécifiques pour chaque intervenant, et de récits SF à base d'uchronie et de théories scientifiques, trouveront là une série de qualité qui commence bien et accroche rapidement le lecteur. |
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