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© Théloma

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L'ombre de l'ours
ScénarioCorteggiani François
DessinFaure Michel
CouleursFaure Michel
Année2005
EditeurThéloma
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

Au plus profond de la taïga sauvage, aux confins de la steppe sibérienne, dans ces régions battues par un blizzard glacé, on dit que la horde noire vomie par l'enfer galope a nouveau de plaines en forêts. On dit que l'enfant est encore vivant et que partout on le traque. On dit que son père adoptif, à la tête coupée, était le protecteur de la forêt et qu'il lui a inculqué le savoir suprême. On dit qu'au pied de la montagne du monde, devenu homme, le fils de l'Ours va enfin se lever pour que Lilith, la dévoreuse de nouveaux nés, sœur de la lune noire, soit à jamais renvoyée exsangue dans les limbes de sa jalousie destructrice.

Mais l'on dit tellement de choses autour du feu des bivouacs qui parsèment cette région qu'au Nord du Nord l'on nomme obscurité.

 

2 avis

Mr_Switch
Toutes jeunes à l’époque, les éditions Théloma s’étaient fait bien voir lors du Festival d’Angoulême 2005. Ayant sorti une bédérivée à la gloire d’un girl-band déjà has-been le temps que l’album sorte, cet éditeur avait cru bon d’inviter à Angoulême ledit groupe. (Les R5 ou 4L ou je-ne-sais-plus-quoi. Bref un groupe où la carrosserie est le moteur du talent …).
Furie des uns, fureur des autres (rappelons-nous de la réaction de Boulet à l’époque.)

Théloma ne partait pas du bon pied. Il aurait été facile de le classer à côté d’un Jungle et de l’y oublier. Et même si j’avais parcouru le catalogue de l’éditeur, je n’attendais rien de lui. Il a fallu que l’album vienne à moi et non l’inverse.
Pourtant, je suis bien content qu’il y ait atterri entre mes mains.
Car, L’ombre de l’ours m’a beaucoup plu. Dans l’hypothèse que ce soit une exception dans le catalogue de l’éditeur, elle a l’avantage d’exister.

Notre histoire prend place dans une contrée glaciale, entre Sibérie et Moyen-orient, à une époque indéterminée.
La loi de la région veut que le premier mâle princier soit sacrifié, pour se préserver des malédictions et autre sorcellerie (personnifiée dans une armée : la horde noire). L’enfant est sauvé par un ours qui est en réalité un homme qui est en réalité gardien de l’esprit de la forêt (semble-t-il).
L’enfant se retrouve dans un peuple nomade sibérien. Ce peuple semble être sous l’allégeance de « la mère », qui n’en est pas moins d’apparence jeune et plantureuse. Cette princesse orientale est en fait la sœur de …
Trêve de spoiler !
Enfin… Ne croyez pas que je déflore l’histoire. Celle-ci est bien trop complexe, au moins dans son développement, pour se résumer en ces quelques lignes. J’ai dénoué pour vous quelques ficelles de la trame pour que vous puissiez entrevoir par le trou de la boutonnière. Toutefois, l’histoire entrelardée de flash-backs, de sournoises ellipses n’a en rien l’aspect manichéen de mon résumé. L’incursion d’abyme n’est pas non plus vaine, et dévoile peut-être la vraie motivation, le vrai but de Corteggiani.

Mais alors, cette œuvre est un casse-tête fantastique ?
Bon, j’avoue ne pas avoir tout compris. Il y a ce qu’on comprend à la relecture et ce qui reste inintelligible, par un hermétisme tout à fait volontaire, je pense. Corteggiani veut nous perdre, c’est certain.

De fait, l’histoire est une chose. Cela dit, la vraie pépite de cet album, c’est le dessin de Faure.
On dit que tel dessinateur met son superbe trait au service du scénar, on dit que tel autre a un trait vraiment sympa. On le dit sincèrement mais souvent, implicitement, avec la pensée c’est bien normal de sa part, on en attendait pas moins de lui
Or, il y a une éternité que je n’avais pas été enthousiasmé par un graphisme. Vraiment enthousiasmé. J’aime bien habituellement Faure et ses couleurs directes. Mais cette fois-ci cela va au-delà. Il y a une osmose, une alchimie.
Faure semble s’être réellement lâché. Chaque case est une petite peinture. Mais attention, pas une peinture léchée. Une peinture lâchée, jetée, énergique. Les projections de peintures sont visibles. On viendrait à regretter de ne pas pouvoir toucher les effets de matières.
Oui, Faure fait plaisir (je croirais qu’il s’est également fait plaisir. C’est l’impression que cela donne. Toutefois, je ne peux présager de rien ….). Faure me fait plaisir, et même plus encore que dans son célèbre Elsa.

Un autre élément me persuade que cette bande dessinée m’a enchanté. Je l’ai lu une première fois et, tout de suite, une seconde fois. C’est très rare que je sente le besoin de relire illico une bd, entièrement. Je voulais éclaircir certains points de scénario. Et bien sûr, déguster de nouveau la fougue de Faure.

Aparté
L’album met en scène une « princesse orientale » qui, ma foi, est fort attirante. Il y a autour de cela quelque chose qui me rend un peu perplexe (indépendamment du présent album).
La femme orientale symbolise tantôt l’érotisme (ici « la mère », gironde jeune femme nue de la tête aux pieds, mais plus généralement ce sont les
Mille et une nuits).
Et tantôt, elle devient le parangon de la femme privée de sa féminité, voilée de la tête aux pieds.
Je sais que ce n’est pas forcément contradictoire. Cependant ces deux conceptions occidentales semblent persister parallèlement sans jamais véritablement se confronter.


Quoiqu’il en soit, cela fait longtemps que je ne m’étais pas senti bridé par un 48 pages même si (hop on ferme les yeux) cela se finit un chouia en queue de poisson.
Voilà un album indéfinissable : sombre, fantastique, incrusté de quelques passages plus légers... En fait, c’est sans doute tout bêtement un conte.
Un bel album à voir et revoir. Un album à avoir pour pouvoir le contempler en différents moments.
rohagus
Cette bande dessinée vaut avant tout par son graphisme. Michel Faure y offre de très belles planches peintes. Picturalement parlant, de même qu'au niveau des couleurs, c'est beau et évocateur. Les décors de steppe, de taïga, les animaux et les hommes, tout y est joliment rendu. Seul regret, cette technique de peinture n'offre pas le détail nécessaire pour bien saisir toutes les scènes représentées et elles sont parfois un peu confuses, ce qui gâche la narration.

Le scénario, quant à lui, donne l'impression d'une bonne entame qui s'éteindrait brutalement, laissant trop de pistes ouvertes. C'est frustrant.

Le décor de Russie fantasmée est assez original. Paysages enneigés, nomades sibériens, des pouvoirs shamaniques, la menace d'une horde sauvage et d'une fatale prophétie. Le héros aussi est original, enfant puis jeune homme assez morne mais sûr de lui et doté de pouvoirs puissants qu'il apprend seul à maîtriser.

Mais l'intrigue part sur de nombreuses pistes, présentant des personnages, plusieurs contextes, plusieurs possibilités de développement du récit... Et au lieu de ça, l'album se termine au bout d'une quarantaine de pages presque en queue de poisson, concluant abruptement l'une des pistes évoquées précédemment en 3 images à peine.

Et... c'est tout ?
Dommage.
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