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| Suite à une annonce pour femme de ménage affichée en rue, Neko Nekomura se présente à la porte de la résidence de la famille Inugami. Seul problème, Nekomura est une chatte ! Passée sa surprise, la maîtresse de maison se laisse convaincre par la candidature de Nekomura. Très efficace, Neko se rend vite indispensable ! Son seul travers est d'être un peu trop curieuse... |
herbv
| Madame Nekomura est une chatte dont la vie a connu un certain nombre de vicissitudes. Jeune, elle a été abandonnée par sa mère. Certes, n’est-ce pas le lot de tous les chatons ? Hélas, ce fut à nouveau le cas, lorsque son jeune maître, celui qui l’avait recueillie, dut partir à l’étranger, suite au divorce de ses parents. Elle aussi dut partir de son côté, quitter le domicile où elle vivait heureuse à la fois en tant qu’animal de compagnie et en tant que chatte de ménage. Heureusement, Madame Murata, sous des airs sévères, accepte d’embaucher Madame Nekomura dans son entreprise de femmes de ménage. Après tout, quand on a besoin de main-d’œuvre, pourquoi ne pas accepter de la patte-d’œuvre quand le travail est de qualité. Cela tombe bien, la famille Inugami est à la recherche d’une nouvelle employée de maison travailleuse et sérieuse...
Nekomura-san est un webmanga toujours en cours, publié sur le site @NetHome à partir de mi-2003 avant de changer de support du fait de son succès. Depuis mai 2006, il est publié à raison d’une case par jour sur un site dédié qui n’est accessible qu’aux inscrits d’un magazine par mail géré par Magazineworld de l’éditeur Magazine House. La série en version reliée compte pour l’instant six tomes reliés au Japon et connaît un grand succès en librairie. En cela, il s’inscrit dans les réussites éditoriales issues des publications en ligne comme les keitai shôsetsu (romans pour portable). Son auteure, Yoriko Hoshi, est quasi inconnue, très peu d’informations étant disponibles. Peut-être parce qu’il s’agit là de sa première œuvre commerciale. On peut dire que pour un coup d’essai, il s’agit là d’un véritable coup de maître.
À travers le personnage de Nekomura, décrite comme sérieuse, travailleuse, mais aussi très curieuse, la mangaka réussit à croquer les petits travers du Japon actuel, notamment l’oisiveté et l’égocentrisme. En effet, comme dans toute nation riche, un pan de la société a perdu tout sens des réalités. Si le système fonctionne encore, c’est surtout grâce à une population de petites gens qui sont là pour effectuer les tâches de tous les jours. Néanmoins, cette dernière catégorie n’est pas non plus épargnée par le trait acéré de l’auteure. Par contre, il faut savoir dépasser un dessin très simple, plus proche du crayonné que du travail léché, mais réussissant à rendre parfaitement les expressions des différents personnages, même si Oniko, la fille Inugami, ressemble plus à une lycéenne qu’à une collégienne (il ne s’agit pas d’une erreur de traduction après vérification), et une narration très posée due à son type de publication sur le net. Une fois ces caractéristiques acceptées, on se met à apprécier toutes les petites touches subtiles qui parsèment le récit et les cases, ainsi que des dialogues ciselés de main de maîtresse, ce qui donne un charme irrésistible à l’œuvre.
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