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  pikipu
| La cruauté est toujours de mise. Dans ses actes comme dans ses propos, Yuki renvoie le Johann de Monster à une place de petit débutant, voire de figurant.
Car il n'y a ici aucun tabou, aucune censure, tout est montré: le meurtre, la manipulation, la torture. Tout ici révèle la noirceur et le diabolisme de ce héros abject.
Hypnotique et schyzophrène, Yuki se joue du monde qui l'entoure, manipulant les uns et les autres dans un jeu cruel.
En constante représentation, il relègue, par la qualité de son jeu d'acteur, l'ara aux 7 couleurs au rang de petit rigolo. Yuki est un séducteur, extrêmement intelligent, mais ne semble plus infaillible (magnifique scène contre l'arbre).
Quel est son but? Souhaite-t'il se venger des responsables du massacre dont il semble porter les séquelles? Pourquoi vouloir retrouver le MW?
Le dilemme d'un prêtre défroqué tiraillé entre son amour physique pour ce criminel et son amour de l'humanité apporte à ce récit une touche quelque peu shakespearienne. Doit-il dénoncer l'objet de son désir? L'homme peut-il intervenir dans le dessein de Dieu?
Espérons que le tome 3 nous fournisse un dénouement à la hauteur, car la cohérence et la qualité de cette série, en bonne place à travers les deux premiers volumes, dépendra aussi de son aboutissement.
Il ne suffit pas de lancer une machine, il faut aussi savoir l'arrêter. Croisons les doigts pour ne pas retrouver la fin quelque peu bâclée d'Ayako.
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