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  herbv
| Ce manga en deux volumes nous présente une société post-industrielle vivant en paix et en harmonie sous la bienveillante présence de Marie, une déité automate visible dans le ciel. Le héros, Kaï, se sent particulièrement attiré par elle. Et c’est encore plus vrai depuis qu'il a disparu pendant 15 jours suite à une noyade. Les souvenirs confus qu'il a de cet événement semblent expliquer le fait qu'il possède une ouïe exceptionnellement fine lui permettant d'entendre une musique inaudible par les autres habitants : la musique de Marie. Par ailleurs, depuis des années, il est l'ami de Phiphy, une splendide jeune fille amoureuse de lui. Elle elle déplore toutefois qu'il ne semble penser qu'à la déesse Marie. A l'occasion de ses 18 ans, elle va avoir la possibilité de se déclarer auprès de lui afin qu'il devienne son futur époux. Kaï réussira-t-il à échapper à l'emprise de Marie pour enfin faire le bonheur de Phiphy ?
Usamaru Furuya, artiste complet puisqu'il a touché à la peinture, à la sculpture, au théâtre et même à la danse, nous plonge dans les questionnements d'un jeune homme : Pourquoi a-t-il ce don ? Sa fascination pour Marie fait-il de lui quelqu'un de religieux ? Quel est le rôle de Marie dans l'harmonie et la paix qui règnent dans le monde ? Malheureusement, ces questionnements restent bien superficiels tout au long de ce premier volume. Si l’on sent une volonté de bien faire de la part du mangaka, la platitude de sa narration, le vide que l'on ressent dans les différents personnages secondaires, l'artificialité de la société dépeinte font que l'on s'ennuie fortement. Il est particulièrement regrettable que le personnage de Phiphy, jeune fille tourmentée par sa rivalité avec la déesse Marie, ne soit pas plus développé vu l'indigence du personnage principal.
À l'exception du premier chapitre introduisant les deux personnages principaux et les deux derniers où Phiphy essaye d'évincer Marie du cœur de Kaï, le reste est sans saveur et aurait gagné à être condensé. À moins que l'auteur n'ait voulu faire ressentir au lecteur à quel point il est ennuyeux de vivre dans la société apparemment parfaite qu'il décrit et à quel point sont creux les gens qui y vivent. Dans ce cas, c'est une pleine réussite tant cette lecture est longue, ennuyeuse et vide de sens. Et ce n'est pas le dessin, même s'il rappelle celui de Tayô Matsumoto (mais sans en avoir le talent graphique et narratif) qui fera changer d'avis, tant il est lisse et sans personnalité. Après la lecture du deuxième et dernier volume de La musique de Marie, ce sera à chacun de trancher : œuvre talentueuse d'un touche à tout de génie ou travail laborieux d'un tâcheron du manga plus à l'aise dans d'autres arts.
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