| Voici un ouvrage qui pourrait faire un cas d’école théorique : est-ce qu’un livre constitué d’un dessin par page, sans apparente continuité narrative, mais qui (malgré le fait que les protagonistes changent de visage) semble nous raconter quelque chose quand même, peut être considéré comme de la bande dessinée ? La bonne nouvelle, c’est que La Montagne de sucre est tellement au-delà de ces questions qu’elle les rend caduques. Sandrine Martin nous évoque, en autant de magnifiques petits tableaux au crayon, la ren-contre, les entrechats, l’idylle, la désillusion, la rupture. Parfois réalistes, parfois métaphoriques, oscillant entre le sublime et l’humour noir, Sandrine Martin nous offre tout simplement un extraordinaire livre sur l’amour.
Ce qui, on en conviendra, n’est pas donné à tout le monde. |