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  herbv
| Ce treizième tome de Mon histoire est le dernier de la série. Lorsqu’on sait à quel point les auteur·e·s japonais·e·s ont du mal à terminer leur récit, il est difficile de ne pas avoir un peu d’appréhension en lisant les ultimes chapitres d’un titre qui a beaucoup plu. Il y a deux raisons principales à cette constante aux trop rares exceptions : si la série est longue, l’aspect feuilletonesque et répétitif des intrigues, rajoutées du fait du succès commercial, n’aide pas à conclure de façon très satisfaisante l’histoire qui se termine souvent de façon abrupte, et généralement très ouverte. C'est surtout vrai dans les supports hebdomadaires, notamment les shônen manga. Dans les histoires très courtes (moins de cinq tomes, on va dire), la narration très peu elliptique empêche le ou la mangaka de bien développer son œuvre et de mettre en place un schéma narratif de façon équilibrée. Les situations initiales et finales sont réduites afin de laisser le plus de place aux péripéties nées des différents éléments perturbateurs mis en place. La résolution (le dénouement) est souvent bâclée du fait de la nécessité que la prépublication va s’arrêter sous peu.
D’ailleurs, l’histoire de Takéo et Yamato aurait pu très bien s’arrêter après la page 46, tant les dernières planches faisaient une belle conclusion. Le fait que la prépublication soit dans un magazine mensuel, le Bessatsu Margaret, ce qui permet de réaliser des chapitres plus longs et donc plus développés que dans un hebdomadaire et que Mon histoire soit d’une longueur moyenne (le succès public rencontré au Japon n’a donc pas conduit à un délayage à outrance) montrent que Kasure Kawahara et Aruko, les deux auteures, savaient où elles allaient. Du moins, on peut l’imaginer... Malheureusement, un dernier arc narratif, heureusement court, vient gâcher quelque peu le travail réalisé jusqu’ici en ajoutant une dernière péripétie qui sonne assez faux, du fait d’un certain décalage avec le ton général de la série. Cet ajout malheureux est-il dû à une pression éditoriale pour rajouter quelques chapitres ou à la volonté des auteures ? Il faudrait pouvoir leur poser la question même si une scène fait penser à de la préméditation. Quoi qu’il en soit, rassurez-vous, tout est bien qui se finit bien (la véritable fin est malgré tout, elle aussi, plutôt réussie) et c’est là le principal.
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