Voilà un album visuellement irréprochable, destiné aux fans de Goldorak devenus grands. L’histoire s’ouvre sur deux groupes de robots se livrant bataille au-dessus d’une ville (et la ravageant au passage). Le lecteur va suivre le couple de pilote d’une des machines de guerre qui se retrouve à terre.
Une fois de plus JD Morvan nous prouve qu’il est un talentueux constructeur d’intrigue. Même si en parcourant sa bibliographie, certains albums peuvent se révéler décevant, la lecture de celui là est très agréable. A la manière d’une œuvre musicale, le récit est construit en trois temps (rapide – lent – rapide). La première partie – bien qu’indispensable pour jeter les bases de l’univers et pour comprendre le fonctionnement des mékas – n’est pas tellement intéressante et un peu longue pour ceux qui attendent un peu plus que des combats (très bien mis en scène et très beaux cependant). Dans un second temps, les personnages se retrouvent complètement paumés et perdent vite leur carapace de militaires pour se dévoiler très humains. Ils tentent tant bien que mal de survivre et certains éléments font même écho a Robinson Crusoé. Le ton très sérieux et réaliste décrivant parfaitement la solitude fait toute la force et l’originalité de la bande dessinée.
L’album se conclut sur une scène d’action, très nerveuse et assez trépidante (beaucoup plus que la première partie) qui prépare d’une jolie façon le prochain tome qui bouclera la série (ou tout du moins le cycle).