On reproche à la nouvelle mouture de Futuropolis de ne pas jouer le défricheur de talents qu’était son aînée, Emmanuel Proust fait peut-être ce travail dans certaines pistes.
Cette maison d’édition se bat pour sortir des sentiers battus tout en restant sur un politique éditoriale cohérente. Les triptyques comme Sans Pitié sont d’une saveur incomparable mais là, cet album est un one-shot, brutal, et tellement commun…
Line est une adolescente un peu paumée et plutôt caractérielle dans un bled où son joli corps ne laisse pas les mâles primaires indifférents.
La violence et la brutalité de ce quotidien laissera pourtant une petite place à l’amour…
Rien de nouveau sous le soleil. Une histoire de mœurs somme toute malheureusement banale qui oppose l’espoir au désespoir mais c’est dans le traitement et la forme que cet album est intéressant. Trait gras, anguleux, et avec un découpage qui oscille entre story-board et bande dessinée classique, le rythme est soutenu et les longs discours sont remplacés par des images très parlantes, évocatrices…
Action et rédemption ? Oui, peut-être… Voyez-vous même ! Bon album en tout cas.