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  herbv
| Voir à quel point Kazuya, un gamin du quartier, a peur de vivre son homosexualité, a peur que ses parents le sachent tout simplement, a profondément touché Yaichi. Il réalise que sa fille pourrait tomber amoureuse d’une femme et non d’un homme. Est-ce qu’elle oserait lui en parler ? En tout cas, il a la certitude qu’il ne ferait pas comme tous ceux qui rejettent leur enfant ! Le bonheur de sa fille passerait avant tout !
Gengoroh Tagame continue vaillamment à expliquer l’homosexualité aux lecteurs du Mari de mon frère. Et il le fait de mieux en mieux. Finies les maladresses narratives, le mangaka a réussi à prendre la mesure de son propos et à le proposer de façon plus subtile, notamment en jouant sur la corde des sentiments, sans en faire trop. Le chapitre 15 est une belle réussite sur ce point. Le chapitre 16 sur les sources thermales propose une jolie réflexion sur la notion de famille et sur les apparences.
Malheureusement, la partie « touristique » de l’histoire est un peu longuette à lire et peu passionnante. Certes, cela permet à l’auteur de dessiner de très belles planches et de montrer ses talents d’illustrateur. Mais le rythme s’en trouve un peu cassé. On ne lit pas Le Mari de mon frère pour faire du tourisme, même si c’est ce qu’est censé faire Mike, le beau-frère canadien. Toutefois, l’arrivée d’un nouveau personnage, un ami du défunt Ryo, redonne de l’allant au récit.
En effet, le chapitre 20 explicite le comportement actuel des Japonais face à l’homosexualité et de la difficulté de faire son coming-out. Tagame, qui lui n’a jamais caché qu’il était homo, à la différence de nombreux autres mangaka officiant dans les magazines gay, est là très à l’aise pour faire passer son message de façon intelligente. Il se permet même de mettre en place un joli cliffanger à la fin du tome 3 pour donner envie de lire la suite. |
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