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| Élu héros du peuple, Dosnon entame une tournée de propagande gouvernementale auprès des troupes combattant sur le front. Son amie, Cousance, l'accompagne et filme ses "exploits" complètements fabriqués pour la propagande. Elle apprend que son autre ami, Tillois, s'est engagé dans l'armée le jour de son dix-huitième anniversaire. Dans les tranchées, Tillois est confronté à toutes les horreurs de la guerre... |
  ingweil
| Le problème avec les auteurs prolifiques, c’est qu’il leur arrive de se répéter. Morvan, malheureusement, n’échappe pas à la règle. Si je fais partie des gens qui apprécient plutôt ses scénarii, sans aller jusqu’à en être un fan inconditionnel, force m’est de constater que ce 3ème opus de la Mandiguerre, dont j’avais bien aimé les 2 premiers tomes, souffre grandement d’un manque d’inspiration d’un des scénaristes les plus lus de ces dernières années.
Alors que la série avait plutôt bien commencé (non sans rappeler La guerre éternelle), mettant en place 2 garçons se disputant la même fille, 2 garçons qui malgré leur amitié sont prêt à tout pour épater la belle, 2 garçons qui rêvent d’en découdre avec les Mandis, peuplade des confins de la galaxie connue, 2 garçons qui risquent à tout moment d’être enrôlés de force par la Terre, puissance dominatrice de la galaxie (tiens, tiens… Voilà qui nous rappelle fortement HK, série scénarisée par… Morvan !), Morvan oublie d’un seul coup tout son (presque) subtil ménage à trois pour nous dénoncer en vrac la guerre des tranchées (qui a dit Artifice, le tome 6 de Sillage ?), la propagande pro-guerrière (on louche farouchement du côté de Starship Troopers…) et nous resservir l’héroïne engagée qui va sauver l’univers (Nävis quand tu nous tiens…).
Quoiqu’un ton en-dessous des deux premiers volumes, ce dernier n’est pas mauvais, simplement bien trop répétitif et sans imagination pour l’univers déployé, et surtout, ce qui est très dommageable pour les acheteurs non familiers de l’œuvre de Morvan (en existe-t-il encore ?), sans aucun intérêt au point de vue du développement de l’histoire (à part dénoncer, il ne se passe pas grand chose dans cet album, excepté un cliffhanger qui laisse un arrière-goût commercial un brin trop prononcé)…
Malgré toutes ces réticences, la Mandiguerre demeure un divertissement honnête, faute d’être vraiment indispensable...
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