Je fais partie de cette génération qui a pu suivre maison Ikkoku en dessin animé à la télévision. Ca s'appelait Juliette je t'aime. Le générique musical était pitoyable. Tant sur le plan mélodique que littéraire. Pourtant, je suivais cette série avec plaisir, non comme un fan, mais avec conscience que ce manga-là avait quelque chose que les autres n'avaient pas: une certaine vraisemblance et un soupçon d'humanité.
C'est ce que j'ai retrouvé dans cette version originale. Juliette s'appelle en fait Kyoko, Hugo est redevenu Godaï. Leur amour est aussi compliqué qu'un amour d'adolescent, avec ces façons de vous compliquer la vie, de faire un pas en avant quand l'autre recule, de vous cacher quand l'autre se dévoile.
Maison Ikkoku ressemble alors à nos premiers amours. C'est sans doute pour ça que, malgré un dessin approximatif (le personnage de Kyoko est carrément mutant au cours des deux premiers chapitres) et un côté quelque peu litanique, je replongerai pour d'autres tomes.