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© Lucky Comics / Lucky Productions

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L'Homme qui tua Lucky Luke
ScénarioBonhomme Matthieu
DessinBonhomme Matthieu
CouleursBonhomme Matthieu
Année2016
EditeurLucky Comics / Lucky Productions
SérieLucky Luke, tome 1
autres tomes1 | 2
Bullenote [détail]

Par une nuit orageuse, Lucky Luke arrive dans la bourgade boueuse de Froggy Town. Comme dans de nombreuses villes de l'Ouest, une poignée d'hommes y poursuit le rêve fou de trouver de l'or. Luke souhaite y faire une halte rapide. Mais il ne peut refuser l'aide qui lui est demandée : retrouver l'or dérobé aux pauvres mineurs du coin la semaine précédente. Avec l'aide de Doc Wesnedsay, Lucky Luke mène une enquête dangereuse, car il est confronté à une fratrie impitoyable qui fait sa loi à Froggy Town, les Bone...

 

1 avis

herbv
Avec L’homme qui tua Lucky Luke, Lucky Comics, l’éditeur suisso-belgo-français se met lui aussi aux albums hommage par un auteur de BD éloigné de l’univers original (à l’instar du Spirou d’Emile Bravo et surtout du Valérian de Manu Larcenet). En attendant la version de Guillaume Bouzard, celle de Mathieu Bonhomme se révèle être une excellente surprise. Ce dernier est surtout connu pour Texas Cowboys, une série feuilletonesque scénarisée par Lewis Trondheim, une belle réussite. Néanmoins, étant seul aux commandes et devant gérer le poids de la « tradition », rien ne laisser présager un résultat aussi bon.

Il faut dire que Mathieu Bonhomme a su proposer sa vision du cowboy solitaire. L’humour bon enfant, pour ne pas dire enfantin, développé notamment par René Goscinny, le scénariste de référence, n’a pas été copié. Au contraire, sur une trame très classique (une ville vivant sous la coupe d'une famille dont l'un des membres est le shérif) et avec peu de gags apparents (ils sont distillés parcimonieusement), l’auteur réussit à développer un récit centré sur les personnages. Ceux-ci sont à la fois archétypiques du western tout en étant se révélant assez complexes. Subtilement, l’auteur dépeint un Lucky Luke plus humain, loin du héros détaché et décontracté de la série originale.

L’hommage se retrouve principalement dans la construction des planches. Celles-ci sont généralement composées de demi-pages qui rappellent les compositions de Morris, le fameux gaufrier n’étant jamais bien loin. La densité de cases y est similaire (9-10 cases par pages), ce qui ajoute à la ressemblance. L’usage fréquent des cadrages en plongée et contre-plongée si chers au créateur est également bien présent. Enfin, les nombreux aplats (peut-être un peu trop systématiques, notamment sur les premiers plans), ainsi que le jeu sur les ombres, parachèvent la reprise de Mathieu Bonhomme.
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