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| Depuis 1993, près de 300 femmes ont été retrouvées mortes dans la région de Ciudad Juarez. Sans doute victimes d’un ou plusieurs tueurs toujours mystérieux, mais également victimes de gangs, ou encore de leurs pères, de leurs frères, de leurs maris. Ciudad Juarez est ainsi devenu le triste symbole de la maltraitance des femmes dans le monde. C’est dans ce cadre (véridique) que Peggy Adam a imaginé Luchadoras, l’histoire d’une rencontre entre Jean, touriste français de passage à Ciudad Juarez, et Alma, serveuse dans un bar et victime du machisme ambiant. |
  Coacho
| Peggy Adam délaisse temporairement ses amies Marie et Véra pour nous raconter la vie plus que difficile d’une femme mexicaine : Alma.
L’auteur brosse ainsi un portrait sans concession d’un Mexique profond et farouchement macho, plaçant la femme au plus bas niveau de l’échelle sociale.
La violence envers elles n’a d’égal que celle qu’elles mettent à pratiquer leur légitime défense.
Dans cette zone de non droit, certaines tentent de sortir la tête de l’eau et de défendre les droits de la femme, mais souvent à un prix bien trop cher à payer.
A des conditions de vie déjà extrêmement difficiles, Alma et ses proches tentent de survivre dans le cercle même de leur propre famille.
Un livre qui dénonce une condition odieuse et qui, avec un ton cru qui tape comme une claque sur la figure, happe littéralement le lecteur.
Le pouvoir de Peggy Adam à hypnotiser son lecteur s’était déjà vu avec son Plus ou moins... Le Printemps mais ici, le thème étant beaucoup moins léger, elle est à la limite de développer chez nous une espèce de voyeurisme un peu coupable ce qui fait que la sensation de malaise ressentie est bien réelle.
Un album choc donc, qui ne laisse pas indemne. |
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