|
| |
|
|
|
|
| Vivre sa vie comme on l'entend est le rêve de tous.
Mais que faire quand on découvre que cette vie justement, que l'on croyait nôtre, s'écrit jour après jour sur les pages d'un livre ?
Que faire lorsqu'on on apprend qu'il est possible, si on le souhaite, d'écrire par avance sur ses pages ?
Quelles perspectives cela ouvre , quel pouvoir !
Découvrir un tel livre, quelle ivresse...
Mais au combien terrifiant doit-il être de le perdre ! |
  lally
| Le Livre de Jack est un hymne à la littérature. Il s'y crée un réseau de références, un arrière plan qui nous font entrer avec bonheur dans un univers à la fois étrange et familier.
On est à l'époque Victorienne, sans doute en Angleterre. le héros est une sorte de Gavroche nommé Jack. Les personnages, avec d'attachantes têtes de mauvais garçons, semblent échappés d'un roman de Dickens. Livrés à eux-mêmes, ils habitent des maisons en ruine et dorment sur les toits.
Le décor, lui, est gothique avec son lot de mystères, de créatures étranges, de maisons abandonnées comme celle dans laquelle Jack pénètre pas défi. Dans cette demeure aux allures de château hanté il découvre un livre surprennant. Un livre-peau de chagrin qui s'écrit au fur et à mesure, un livre qui raconte sa propre histoire...
Il se dégage du dessin une atmosphère particulièrement envoutante, sublimée par un découpage qui multiplie les points de vue, explore les moindres angles. Les cases s'aggrandissent, s'offrent de nouvelles dimensions qui renforcent le côté oppressant du récit et l'opposent à l'univers de la ville et du soir, avec ses toits, son architecture bien rangée, bien alignée sous les étoiles.
Dans ce monde d'enfant où la nuit est finalement plus rassurante que le jour, quelque chose de précieux nous est raconté : le passage de l'enfance à l'âge adulte.
|
|
|
|
|
|
| |
| |