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| On retrouve notre héros, Lincoln, à cheval en plein galop. Il poursuit un bandit qui a enlevé un jeune enfant. Plus loin sur le chemin, perchés dans un arbre, Dieu et les trois nouveaux membres de la bande attendent, prêts à intervenir. Lorsque le bandit passe en dessous, un des trois gamins s’élance dans les airs accroché à une corde et tente de capturer le criminel. Le jeune homme percute sa cible de plein fouet et ils tombent tous deux lourdement au sol. L’enfant, toujours attaché au cheval continue son chemin mais Lincoln le rattrape rapidement. Cette première mission de la « bande à Lincoln » est plutôt une réussite et Dieu semble satisfait malgré les réticences de son protégé . |
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| Suite des tribulations du cow-boy immortel que Dieu a recruté à son service pour défendre la veuve et l’orphelin. Lincoln continue de promener son cynisme et sa désinvolture dans un Far West un peu cradingue, tout en tâchant de corriger les injustices petites et grandes qu’il rencontre sur son chemin. Dans sa tâche, il est épaulé par trois jeunes acolytes pleins de bonne volonté mais d’une naïveté sans pareil. Malgré son caractère de cochon, Lincoln se révèlera en fin de compte sensible au sort des opprimés et se rangera du côté des Indiens dans un conflit les opposant au shérif local.
L’intervention du diable, même si son action reste limitée, pimente agréablement ce deuxième tome et laisse augurer pour la suite de cas de conscience bien difficiles à régler pour Lincoln : faudra-il choisir la voie du règlement pacifique prônée par Dieu ou celle, un rien plus expéditive, du diable ?
Le comique réside principalement dans le décalage entre le rôle et l’attitude de Lincoln. En messie déglingué, il multiplie et distribue allégrement les pains, mais c’est toujours pour la bonne cause ! Les dialogues sont percutants et savoureux ("- Mais bordel de merde, c’est quoi ce cirque ? Vous vous êtes donné le mot ou quoi ? D’abord Dieu et maintenant le diable ? Et les trois trouducs, c’est les rois mages ? –Ah non, ce sont juste des trouducs !", p.8) et le dessin brut de décoffrage de J. Jouvray cadre parfaitement avec de cet Ouest sale et amoral , bien éloigné de celui des westerns traditionnels.
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