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| À défaut de trouver enfin la campagne qu’elle rêve toujours de connaître, la petite Addidas, accompagnée de son père et des McMullan, atterrit dans un bien étrange hôtel. Outre une étonnante réceptionniste qui a une fâcheuse tendance à changer de visage à chaque phrase, ce bâtiment n’abrite que deux jeunes enfants portant le même nom de famille qu’Addidas et étant apparemment atteint de la même maladie qu’elle… À peine Addidas a-t-elle eu le temps de faire leur connaissance qu’elle doit fuir une étrange menace qui semble vouloir s’emparer des enfants. Pendant ce temps, dans le grand trou, à force de creuser, la connexion avec les créatures du monde d’en dessous s’est enfin faite. C’est le branle-bas de combat parmi les forces spéciales. Le gros monstre, ami d’Addidas, en profite pour s’évader et partir à la recherche de la petite fille. Addidas, de son côté, décide d’affronter seule le mystérieux monstre qui la poursuit dans un duel final digne des meilleurs westerns… |
  wayne
| On connaissait Addidas Eme comme une petite fille différente, futée et téméraire. La jeune héroïne de la série Koma passe la vitesse supérieure dans ce pénultième chapitre, et prend peu à peu les rênes du récit et la maturité qui va avec.
Encore une fois l’histoire mêle poésie absurde et dure réalité. On jongle ainsi entre deux espaces, entre celui de la ville crasse, raide et sanglante et celui, intemporel, de l’autre monde et de « l’hôtel ». Et dans les deux univers, on ne s’ennuie jamais ! Que ce soit dans le décor urbain (la rébellion des créatures, l’effondrement de l’humanité par l’extinction des « machines »…) ou dans le huis-clos de l’hôtel (la multiplicité des changements d’aspect des personnages : un chouette exercice qui fait travailler l’œil !), on assiste à des scènes où l’on sent que Peeters a dû se faire plaisir voire se défier au dessin.
La fin monte vraiment en tension lorsqu’ Addidas assume sa différence et prend clairement le dessus sur La Chose. On est quelque part entre le récit initiatique du passage à l’âge adulte et la réflexion théologique au énième degré !
Finalement, le « Duel » du titre est bien alléchant, puisque celui-ci n’est annoncé qu’en dernière case, et n’aura semble t’il lieu que dans la conclusion du récit, au prochain album.
On a hâte qu’Addidas dégaine…
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