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  feyd
| La petite Addidas mériterait le prix d'interprétation BD de l'année tant elle est attachante, tour à tour naïve, responsable, curieuse ou vulnérable :)
Comment ne pas être séduit par cet univers industriel, cette ville glauque, polluée mais vivante, hérissée d'innombrables cheminées ? Par les personnages qui l'habitent ?
De nombreuses cases muettes et contemplatives nous baignent dans l'ambiance de cette ville et dans la vie de cette petite fille ramoneuse au mal étrange... Si vous ne connaissez pas le dessin de Frederik Peeters, voila l'occasion révée de vous y mettre avec l'un de ses ouvrages les plus abordables, format 46 pages oblige ;)
Koma est une BD simple et rafraichissante, qui se déguste le sourire aux lèvres. Une petite histoire, au ton grave sans être triste, toute en finesse.
Le premier tome à la fois drôle, émouvant et plein de poésie, d'une série qui promet. |
petitboulet
| Addidas est une petite fille comme les autres, à deux exceptions près: elle aide son papa à ramoner les énormes et innombrables cheminées de sa ville, parce que certains conduits sont trop petits pour qu'il puisse passer ; et elle est sujette à des évanouissements fréquents, qu'elle note scrupuleusement dans un petit carnet. Depuis la disparition de sa mère, sa vie tourne autour de celle de son père: elle l'aide comme elle peut, elle fait de son mieux, sans se plaindre, mais son fardeau est lourd...
Koma, c'est le passage à la BD "grand public" pour deux auteurs reconnus du milieu indépendant, Wazem (presque Sarajevo... ) et Peeters (Pilules bleues, Lupus...). Pour leur premier essai chez les Humanoïdes associés, ils nous livrent une bande dessinée tendre, aux allures de conte, centrée sur une petite fille un peu spéciale mais formidablement attachante.
Koma ne nous donne pas de repère, que ce soit de lieu ou de temps. La ville où évolue Addidas possède un petit côté rétro et nordique, du fait des cheminées d'usine qui foisonnent absolument partout: on a l'impression d'être dans une ville du nord du début du siècle. le cadre paraît triste, maussade, mais une étrange poésie s'en dégage, due à la profession d'Addidas et de son père: ils sont ramoneurs, et la vision de la petite fille des cheminées, qu'elle aime énormément et où elle se sent rassurée, conditionne notre propre point de vue sur la ville. Et puis il y a une aura de mystère qui entoure cette ville: à quoi servent ces cheminées si nombreuses? Qui sont ces créatures qui vivent dans les sous-sols? Autant le dire tout de suite, le tome 1 soulève énormément de questions et n'apporte absolument aucune réponse...
Le point fort de Koma, en plus de son ambiance de conte de fées, c'est le personnage d'Addidas. Wazem et Peeters ont réussi là un coup de maître en nous décrivant une petite fille à la fois réaliste et adorable dès la première seconde. Que ce soit dans ses mimiques, ses attitudes, et ses manies, croquées avec une grande tendresse par un Peeters au trait toujours aussi élégant et souple, ou dans ses paroles ou ses réflexions, on ne peut s'empêcher de s'attacher à elle. Sa relation avec son père est à la fois normale et en même temps se rapproche fortement d'une complicité entre deux amis. Ils se soutiennent et se protègent à tour de rôle, ils ont chacun besoin de l'autre pour vivre, car ils sont tous les deux perdus à cause de la mort de la maman d'Addidas. Mais alors qu'elle a besoin d'un papa sûr de lui et protecteur, elle doit de plus en plus être un soutien pour lui,. Elle trouve donc dans les cheminées de la ville un endroit qui la rassure, et pourquoi pas un ami ?
Koma s'avère prenant de bout en bout, superbement dessiné et raconté, teinté d'un côté féerique et fantastique à la Alice au pays des merveilles très attachant, indispensable et diablement frustrant car très très court: la moitié de l'album ou presque est muette.
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everland
| Trop court ! C'est la seule critique qui me vient à l'esprit à la lecture du nouvel album de Pierre Wazem et Frederik Peeters... et encore, peut-on appeler ça une critique ? Cet album est tellement réussi, tellement touchant qu'il en devient inévitablement trop court, nous laissant frustré de devoir refermer l'album, impatients de lire la suite.
La réunion de ces deux auteurs surdoués et déjà cultes constituait en elle même un évènement, leur première incursion chez un "grand éditeur" avc un album couleur est indéniablement une réussite.
Dès les premières planches le trait de Peeters fait mouche, la jeune héroïne, Addidas, "mais pas comme les chaussures", est irrésistible, émouvante, drôle et tendre... en quelques coups de crayon elle prend vie; Fredérik Peeters est l'un de ces rares dessinateur dont le trait, vraiment original, contribue à donner vie à un scénario. Il est impossible ici de critiquer séparément le dessin et le récit, le graphisme étant un élément narratif à part entière : beaucoup de choses sont dites par le dessin.
La rencontre entre Peeters et Wazem est en ce sens l'une des grandes réussites de l'album. Il n'est pas si courant que deux personnalités aussi fortes se rejoignent parfaitement dans une collaboration.
Que dire de plus sans tomber dans un concours de superlatifs qui ne serviraient pas forcément l'album ? C'est décidément trop court... Wazem et Peeters nous avaient habitués à des récits plus conséquents, souvent des one shots et on a bien du mal à réfermer Koma au bout de "seulement 46 planches". Mais bon, c'est le prix à payer pour un album couleur chez un "grand éditeur". |
Gilles
| Ah, Koma... Le magnifique Pierre Wazem et le fabuleux Frederik Peeters ensemble. L'affiche est belle mais je n'ai pas été entièrement convaincu par ce premier tome. Ne vous méprenez pas, La Voix des cheminées se place quand même au dessus de 90% de la production actuelle mais les auteurs nous ont habitué à tellement bien (Pilules Bleues, Lupus, Presque Sarajevo, Promenade(s), etc.) que la barre était très haute pour cette nouvelle série. Côté narration graphique, c'est du très bon Peeters avec ce délicat équilibre de détails et de relâchement du trait.
Le principal souci vient de la difficulté pour Wazem de poser son histoire dans le carcan étroit d'un 44 pages. Alors que son histoire est tout en ambiance et en sensibilité, le couperet de la dernière page tombe vite et le lecteur qui commençait à être bien installé dans son fauteuil se retrouve tout penaud. C'est dommage car un allongement à 66 pages - voir plus - aurait probablement permis de palier ce problème.
Le deuxième regret est d'ordre graphique et concerne l'utilisation des noirs. Peeters les utilise autant que dans ses albums noir et blanc alors que Koma est en couleurs, ce qui "écrase" les planches. Il faut avouer qu'il n'a pas été non plus aidé par la fabrication de l'album qui a transformé ces noirs en autant de reflets, rendant ainsi la lecture aussi difficile qu'une partie de GameBoy dans une pièce sous-éclairée.
Malgré ces défauts, ce premier tome reste un bel album et les auteurs conservent toute mon admiration. J'espère juste que le prochain album bénéficiera d'une meilleure fabrication et d'une augmentation du nombre de pages. Qui aime bien châtie bien... |
Herbv
| Je viens de terminer, il y a peu, la lecture de ce tome 1 de Koma. J'ai bien aimé (beaucoup au début, moins à la fin), surtout quand Addidas nous est présentée de façon si tendre, si mignonne. Par contre, c'est beaucoup trop court. Avec 4 à 8 cases par planche et 48 planches, l'histoire n'a pas pu réellement démarrer. Je réserverais donc un avis plus définitif pour plus tard même si j'aime beaucoup le dessin de Peeters dans cet album. Il y a par contre quelque chose que je n'ai pas aimé, c'est la mise en couleur de l'album. Si elles sont bien choisies et collent bien aux scènes, à l'ambiance, je trouve les couleurs trop nettes, trop parfaites, trop "infographie". Je crains un certain manque de maîtrise de cet outil qui n'a pas permis de rendre une certaine "saleté" (mais c'est peut-être volontaire), saleté qui est quand même le quotidien d'un ramoneur et semble être une des caractéristiques principale de cette ville aux innombrables cheminées.
Pour conclure, je dirais que j'ai un avis positif mais réservé, il est indispensable de voir comment va évoluer l'histoire avant de se faire un avis définitif, dans un sens comme dans l'autre. |
pikipu
| Peu de cases par planches, peu de dialogues, il y a dans cette économie une parfaite maîtrise de la narration, une histoire merveilleusement "animée".
Le dessin de Peeters ne finira jamais de m'émerveiller. Le trait, généreux, est infiniment gracieux. C'est un véritable régal visuel, comme toujours.
L'ambiance de l'album, limite oppressante, intemporelle, sans ciel et verdure, avec ses espaces limités mais magnifiée évoque un je ne sais quoi de Caro et Jeunet.
Addidas éclaire cet univers par son histoire et son regard grandiose.
N'hésitez pas à le découvrir. Cela ne vous prendra pas beaucoup de temps. |
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