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| Malgré les menaces et le renoncement de Misato, Ki-itchi ne désarme pas. Au contraire ! C’est pistolet à la main et plan savamment orchestré en tête qu’il crée un événement quasiterroriste, dans l’espoir d’ameuter les chaînes japonaises. Le jeune chien fou parviendra-t-il à faire entendre sa voix avant que les autorités ne le musèlent ? |
  nirvanael
| Le grand-père de Ki-itchi, qui incarnait le dernier élément modérateur et lien entre son petit-fils et les façons de faire et d'être « conventionnelles », réalise l'insoutenable de la situation dans laquelle ils sont tous :
« Je ne sais pas... quelle genre de vie... attend Ki-itchi. Mais tu sais, grand-frère... Je... Je ne vais plus m'opposer à lui... Je vais laisser Ki-itchi aller jusqu'au bout de ses convictions ! ».
Ne pouvant faire entendre justice pour une affaire de prostitution de mineure, après qu'on ait tenté de les intimider, de les corrompre et même de les éliminer, Ki-itchi et ses compagnons se retrouvent en effet poussés dans leurs derniers retranchements.
L'ingéniosité de Kai, l'intuition, le charisme et les « relations » de Ki-itchi, seront au service d'un plan absolument extrême et sans concession, qui ira jusqu'au bout.
Comment faire tourner à son avantage la connivence entre médias et politiques, ainsi que la corruption de la justice au service du pouvoir ?
Comment tenter de révolutionner les choses sans tomber dans les travers de ce qu'on veut faire changer ?
"Ki-itchi 8", plus que tous les autres albums de la série, mettra mal à l'aise le lecteur. Présentant un système pourri dans toutes ses sphères de pouvoir mais aussi des êtres humains plus méprisables et indécents les uns que les autres, il nous désignera du doigt comme complices de cet état de fait, car trop « lâches ou faibles » pour agir. Cette série extraordinaire perdra des lecteurs avec ce volume, que beaucoup jugeront extrême et trop revendicatif.
C'est pourtant ça qu'il montre, deux enfants qui ont le courage d'agir.
"Ki-itchi" peut évidemment se lire comme un divertissement (bien que j'en doute vraiment maintenant avec ce volume huit), mais cette série est surtout un laboratoire auquel nous avons accès via l'encre et le papier, et Hideki Arai est un expérimentateur de génie. Malgré l'image désespérante, désastreuses, qu'il donne des sociétés modernes, démocratiques et développées dans lesquels nous vivotons, il pousse un grand cri plein d'humanité, pour secouer l'enfant en colère qui est nous. Ce poing levé, il nous faut l'abattre.
Nous avons tous en nous le grand-père de Ki-itchi, mais celui n'est pas assez indigné pour nous soutenir jusqu'au bout de nos convictions.
A lire absolument. |
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