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| Les hommes ne naissent pas tous égaux. Pour certains, c'est comme si le malheur s'était agrippé à eux dès leur naissance et ne voulait plus les lâcher.
Comme la poisse.
Pour ceux-là, la haine, l'injustice...
Et au bout du chemin, la mort. Au mieux. Au pire, le bagne dans la moiteur du trou du cul du monde, au-delà des mers, chez les damnés de la terre.
Mais Jos ne veut pas mourir. Pas sans avoir remis son histoire à l'endroit.
Quitte à devenir une brute au pays des brutes .... |
  Grunt
| Excellent album, très bien illustré. Le trait fait un peu penser à celui de Croci, dans le sens où les persos semblent empreints d'une certaine angoisse. Peut-être est-ce simplement dû au cadre de l'histoire : les bagnes guyannais au milieu du XIX siecle, vécu par un tout jeune homme pour un crime qu'il n'a pas commis. L'univers carcéral, et surtout l'animosité qu'il engendre, sont parfaitement rendus dans ce premier tome. Plein d'humanité en tout cas.
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cadou
| Une mère qui meurt en lui donnant naissance ; un père qui l’abandonne devant une église ; un curé et sa bonne qui l’élèvent. Telle est l’enfance de Jos. Puis le prêtre veut qu’il devienne médecin alors qu’il souhaite abandonner ses études pour rejoindre sa Manon adorée. Une dispute éclate entre les deux hommes et le scalpel de Jos est retrouvé planté dans la gorge de l’abbé. Jos est accusé du meurtre, condamné au bagne et au bannissement à vie, mais il a toujours nié les faits et ses proches sont persuadés qu’il est innocent. L’enfer de Cayenne lui ouvre ses portes.
Cet album a pour et contre lui la force de son sujet. Le thème du bagne est rarement abordé en bande dessinée et lorsqu’il l’est, ce n’est jamais aussi frontalement qu’ici. La démarche des auteurs n’en est que plus louable. Seulement, ceux-ci ont tendance à forcer un peu le trait avec des éléments de tragédie - le sombre destin de Jos qui tient presque de la malédiction - ou de romance - celle nouée entre Jos et Manon dès leur enfance - qui paraissent trop appuyés. De plus, certains rapports de force sont exposés de manière caricaturale : le Mulot comme grand méchant toujours présent lorsqu’il ne le faut pas, par exemple. |
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