| Le 9 avril 1985 Sanaa Mhaidely, 18 ans, fait exploses sa
voiture piégée près d'un convoi militaire israélien à Jézzine,
dans le Sud du Liban, tuant 2 soldats. Membre du Parti Social-
Nationaliste Syrien (PSNS), une formation politique laïque,
c'est la première femme à commettre un attentat-suicide. Ces
attaques étaient jusqu'alors le fait d'hommes. Que ce soit le
PKK kurde, les LTTE tamouls, ou bien les groupes
palestiniens des Brigades des martyrs Al-Agsa, du Ha-mas ou
du Djihad Islamique, toutes ces formations ont compté des
femmes kamikazes dans leur rang. D'ordre politique, social,
psychologique ou religieux (même si la majorité des
revendications des attentats-suicides, au Proche Orient comme
ailleurs, émane d'organisations laïques), les motivations de ces
femmes sont multiples et complexes. Les attentats-suicides
sont aussi parfois l'ouvre de femmes ''coupables'' d'avoir
enfreint les traditions, qui voient dans ce geste une façon de se
racheter. Il n'y a pas un profil unique des ''candidates au
martyr''. Il n'y a pas une motivation unique à leur passage à
l'acte. |