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  Cellophane
| Mmmm…
Ok, le dessin simpliste, à la Sempé, fonctionne bien.
Ok, les touches de couleur, en général bleu pour le boulot, jaune pour l’intimité, ça marche aussi.
Ok, l’histoire se déroule et se suit aisément. On ne décroche pas vraiment parce que c’est la vie, simple, dans laquelle tout le monde peut se retrouver.
Ok, le boulot de Claire est original dans une BD.
Mais…
Bon, le côté tranche de vie, rien de particulier, c’est la vie qui passe, ça plaît ou ça ne plaît pas. Personnellement, ça me branche moyennement dans le sens où des tranches de vies, j’ai les miennes, on m’en raconte… Faut vraiment que ce soit original pour que je marche, palpitant, différent, intéressant, décalé…
Là, non.
Classique.
La recherche d’amour, à plus de 30 ans, entre une femme qui enchaîne les relations et un homme qui en fait autant.
Ce qui m’a le plus gêné, c’est que ça ressemble à un pamphlet contre la connerie masculine universelle et le dépit de toutes les femmes.
Il y a UN seul mec bien dans les 150 pages : un père qui vient voir son enfant prématuré et aide sa femme a accepter. TOUS les autres mecs sont des machos misogyne (Frank, ses potes, son beauf) ou des mecs incapables et glandeur (Khader)…
Alors oui, on tacle un peu sur les femmes (ouuuuh, la mère de Frank n’est pas très gentille mais comme son mari non plus, ça va… Et deux phrases sur la femme qui reprend tout le temps son mari).
Mais globalement, les mecs sont des cons qui ne pensent qu’à baiser, qui se mettent en couple parce qu’il le faut et parce que « pourquoi pas celle-là, elle en vaut une autre et suce bien, laisse couler en attendant que l’hystérie féminine passe », qui ne font pas à manger, ne mettent pas la table, ne débarrassent pas, ne font pas la vaisselle, ne sortent pas les poubelles, ne s’occupent que de leur plaisir sexuel avant de s’endormir sans penser à celui de madame…
Alors que la pauvre femme doit endurer la pilule à prendre toute seule (ben mets une alarme… prend là à heure régulière quand ton mec est là, comme ça il verra si tu ne l’as pas prise…), qui fait tout toute seule, qui ne peut compter que sur elle-même.
Je ne dis pas que ça n’arrive pas. Mais il ressort de cette BD une morale universelle : tous les mecs sont comme ça… C’est rappelé plusieurs fois, histoire qu’on n’oublie pas…
Je trouve donc le trait simpliste et caricatural, sans subtilité et grossier…
Bref, ça aurait pu être une lecture sympathique si elle n’était pas si ouvertement appuyé dans un seul sens.
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