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© L'Association

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Holmenkollen
ScénarioHagelberg Matti
DessinHagelberg Matti
Année2002
EditeurL'Association
SérieOne-shot !
Bullenote [détail]

 

2 avis

oslonovitch
Une sacrée BD que voilà… Matti Hagelberg me laisse un brin perplexe après la fin de cette lecture, et je me retrouve bien embêté pour rédiger un avis un tant soit peu développé. Pourtant il y en aurait des choses à dire sur cet album ! La couverture à elle seule résume bien le choc que procure cette lecture. Car c'est bien de choc qu'il s'agit lorsqu'on ouvre pour la première fois un album de Hagelberg (ce qui fut mon cas avec cet "Holmenkollen"). Choc face au dessin, à la fois extrêmement détaillé et simple, à la fois très fin et très épais. Jouant avec les angles de vue et les perspectives, Hagelberg semble se positionner en espèce d'artiste d'un underground à la fois façon pop-art (avec ses ambiances plus ou moins kitsch) et contemporain. Ce paradoxe n'est pas le seul dans cette BD, et on ne cesse au fil de sa lecture d'être étonné face à l'arrivée d'un personnage connu dans une situation totalement incongrue (le commandant Cousteau qui squatte une baignoire après être apparu par un robinet qui coule…)

Mariant les clins d'œil et mélangeant les genres, Hagelberg signe ici une bien singulière BD, n'hésitant pas à bouleverser les codes du genre. Il se met lui même en scène dans des situations tour à tour inconfortables, gratifiantes ou délirantes. Il y a aborde ses propres angoisses et ses propres tourments mais toujours de manière détournée, en faisant appel à un fort symbolisme (religieux souvent, populaire parfois). Le récit paraît alors totalement décousu, pour ne pas dire sans aucune structure, mais pour son originalité, pour ses créations et pour sa vision en trompe l'œil mâtiné de surréalisme, "Holmenkollen" mérite un coup d'œil.
sixpieds
Après Klas Katt, place à Holmenkollen. Après Gunnar Lundkvist, place à Matti Hagelberg. Poursuite de l'exploration de la veine scandinave pour L'association avec, encore, une véritable petite perle de la narration en images. Le terme "bande dessinée" semble d'ailleurs trop petit pour cet auteur finnois qui depuis plus de dix ans explore, expérimente et déverse, avec le procédé, principalement, de la carte à gratter, des récits fantasmatiques pleins d'humour et de gravité. L'on touche souvent à des graphismes lorgnant vers des imaginaires d'enfants -château-fort, personnages qui semblent articulés comme des poupées ou des petits soldats, motifs de conte, etc.- et Hagelberg enfonce ce clou par l'utilisation abondante de légendes détournées, cauchemars, ainsi que par l'organisation de récits proches des contes aux tournures de phrases d'apparences naïves. Cela fait parfois penser aux ritournelles de José Parrondo ; comme chez lui, le lieu du récit se situe dans une sorte d'Eden, faconnant une logique onirique que rien ne trouble et où l'auteur se promène, tel un enfant immergé dans ses mondes imaginaires. Hagelberg nous raconte pourtant souvent des petits bouts de sa vie d'adulte un peu désemparé : ses rencontres de voyages, ses amies, une journée de ménage, etc. Il tente aussi parfois de pousser la lecture de la réalité du côté du merveilleux, s'essaye à décrypter des signes ou des hasards complexes de sa vie, les rapproche de légendes religieuses, il insiste pour évacuer un quotidien morne, s'imagine naufragé ou héros des bandes dessinées de son enfance. Tout cela pourrait sembler purement enchanteur si sa technique graphique ne laissait transparaître des images si inquiétantes. Sous la peau d'un simili mickey, on distingue son squelette, certains décors s'élaborent en fractales, gravures d'animaux terrifiants, serpents de mer, ossements et autres croquemitaines jonchent les pages, terriblement soulignés par le traitement très contrasté de la carte à gratter, les perspectives inquiétantes, les dédales de tuyauteries, comme autant d'organes internes remplissent l'espace. On comprend mieux pourquoi Hagelberg a principalement été publié en France par Stéphane Blanquet et les éditions du Dernier cri : les apparences sucrées d'un monde enfantin, idéal, tentent de contenir une écrasante angoisse, un questionnement sur l'existence, cher aux auteurs nordiques, souvent exprimé par un sens de la dérision extrême et un humour marqué. C'est aussi l'humour et l'absurde qui l'emportent dans Holmenkollen faisant de cet imposant pavé imprimé sur 2 superbes papiers une gourmandise légère à l'étonnante richesse.
JP.
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