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| « A la fin de l’année 1970 je décide de changer de prénom. Je n’en ai pas conscience mais c’est un acte symbolique. J’ai gagné la guerre. »
Le narrateur va changer de nom, il devient David, et à travers ce changement, il se rapproche du David B qui signe cet album. Le narrateur lit beaucoup, commence à noter ses rêves, dessine, et surtout il continue à se construire une barrière face à la maladie de son frère. Les parents continuent leur quête pour guérir le grand frère : ésotérisme, alchimie, lama tibétain… Autre publication: |
  oslonovitch
| Le tome 4 se veut un prolongement du tome 3, avec un accent moindre sur la maladie de Tito, qui est parti se faire suivre dans un centre pour handicapés loin de sa famille. Le récit se concentre donc sur le narrateur et les parents qui se donnent sans compter dans la recherche d'un moyen de guérison pour leur fils aîné.
Ce tome 4 est très intéressant car il positionne l'imaginaire du narrateur qui va devenir celui de l'auteur que nous connaissons aujourd'hui. Par quelques planches au ton adapté, il évoque la question juive lorsqu'il décide de s'appeler dorénavant David.
De plus c'est à partir de ce moment là que le narrateur commence à noter ses rêves. Et lorsqu'on connaît l'univers de David B, et qu'on a aimé la lecture de son "Cheval blême", des "incidents de la nuit", de "la lecture des ruines", il est fascinant de découvrir les prémices de cette imagination débridée dans la lecture de ce tome 4.
L'importance des livres est également montrée, et on devine à quel point cet univers littéraire a été primordial pour aider le petit frère à appréhender et à vaincre la maladie de son frère. Les planches qui montrent David en train d'exciter la réaction de Tito sont très fortes. Sans chercher à s'apitoyer ni à verser dans le nombrilisme, David B parvient à faire ressentir les choses, à faire passer les sentiments qui l'animaient alors.
A côté de cette justesse de ton et de cette sensibilité jamais calculée car très naturelle, le dessin est toujours aussi bon. Il soutient l'histoire, et la bichromie se mue en un dégradé d'ombres qui annonce l'apogée que représentera la suite de la série.
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