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| C’est une histoire toute simple, d’une rare sobriété. Parce qu’il souffre du dos, un très jeune homme, dont au final on ne saura pratiquement rien de plus, se met à fréquenter une piscine sur les recommandations insistantes de son kinésithérapeute. Là, dans le bassin à la fois anonyme et rassurant où les individus ne sont plus que des corps qui nagent, au rythme monotone des longueurs ajoutées les unes aux autres, il fait la connaissance d’une jeune fille au corps et au sourire séduisants... |
  wayne
| Voici une BD déconcertante et énigmatique au premier abord. Sur plus de 130 pages, Vivès décrit une tranche de vie, à savoir une rencontre entre deux anonymes dans une piscine. On pourrait croire le pitch léger, mais derrière ce minimalisme scénaristique comme esthétique (entièrement réalisé à la tablette graphique) se cache un huis clos maîtrisé avec génie. En effet, alternant les plans muets contemplatifs (s’appuyant sur le camaïeu et le graphisme du bassin chloré) avec des scènes de dialogues, l’auteur réussit à nous plonger au milieu de l’eau avec ses personnages. Derrière cette apparente relation furtive et superficielle, ces bouts de réflexions et ce partage éphémère en bord de piscine, se révèle quelque chose de plus subtil. Au lieu d’un but, d’une fonctionnalité, le récit, tel une bulle d’espace-temps, laisse simplement place au ressenti (espoir, doute…) et se lit avec fluidité. Nul doute qu’avec ce troisième album, sélectionné pour le Festival d’Angoulème 2009, le jeune et prolifique Bastien Vivès fait preuve d’une narration sensible et mature. |
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