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  rohagus
| Décidément, ces dernières années nous ont offert beaucoup de très bonnes BD Western ! C'est un renouveau qui s'est entamé pour moi avec la sortie d'Undertaker auquel cet album de Tiburce Oger fait d'ailleurs un gros clin d’œil bien manifeste.
Ghost Kid s'entame dans les neiges du Dakota du Nord où un vieux cowboy végète en travaillant dans un ranch en déclin. Le jour où une lettre lui apprend qu'il a une fille d'une vingtaine d'années et qu'elle a disparu à la frontière mexicaine, il décide de chausser de nouveaux les éperons, de récupérer son colt et de partir à sa recherche, quoi qu'il en coûte.
C'est un très beau one-shot.
Je ne suis pas un grand amateur du style graphique de Tiburce Oger d'ordinaire car je trouve son trait trop embrouillé, trop tortueux. J'ai toujours du mal à bien déchiffrer les visages de ses personnages notamment, que je trouve trop confus. Mais là, je suis tombé sous le charme de ses paysages de l'Ouest profond. J'ai surtout été séduit par ses décors enneigés. Et j'ai beaucoup aimé les différentes grandes fresques en une planche qui parsèment l'album : elles sont toutes très belles et plongent le lecteur dans l'ambiance du récit.
L'histoire aussi est bonne. Elle offre ce que je préfère dans les bons one-shots : un récit dense, intense, avec un début, un développement et une fin. J'ai eu un véritable sentiment de contentement à la lecture et la sensation d'avoir lu l'équivalent d'une petite série en deux ou trois tomes, bien agencée pour ne donner aucune impression de confusion ni de trop de densité. Comme pour ce qui et du graphisme, j'ai surtout aimé le premier tiers qui se déroule dans le Dakota. Le milieu de l'album, dans le désert d'Arizona avec un héros amoindri et accompagné d'un gamin dont on ne sait quoi penser m'a un peu moins enthousiasmé. Mais comme la conclusion de l'album, au Mexique cette fois, tient très bien la route et a surtout l'avantage d'être plutôt une fin heureuse, j'en sors pleinement satisfait. |
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