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| Version redessinée, remaquettée et repensée de Génèses Apocalyptiques |
  CoeurDePat
| Ce petit album de Trondheim semblera probablement austère à beaucoup, et peut-être l'est-il en effet. Les dessins se bornent à de petites cases carrées, accolées d'une légende, les personnages sont limités à des patates, et les décors sont très, très succincts. Grâce à ce dépouillement apparent, Trondheim parvient à créer de merveilleux effets, liant avec brio texte et dessin d'une manière qui m'était jusque-là absolument inconnue (je pense en particulier à " La mort farceuse ") et très intéressante !
Chaque histoire (conte) commence de la même façon : " Au début il n'y avait rien. Puis... ", et part dans une direction différente. Toutes les histoires ne sont pas excellentes, mais elles ont le mérite de l'originalité, recèlent beaucoup de fausse candeur, et sont décidément plaisantes à lire. Entre philosophie et science-fiction, vous serez gâtés !
Moi j'aime. Et même beaucoup. |
Cellophane
| Le principe est simple : 16 vignettes carrées par page, un « surtitre » bref pour chacune, en général une phrase pour une case, parfois pour deux cases.
Et on raconte une notion, le plus souvent, sur quelques pages – notion à l’explication simple (voire simpliste), minimalisée comme les dessins et les textes.
S’il y a un joli travail de représentation des idées (comment illustrer le bien et le mal dans une seul case), le tout pêche pour moi par son côté simpliste, commun.
On n’apprend rien, il n’y a pas de gros délire hilarant…
Lire ce livre fut pour moi comme discuter avec un philosophe de comptoir : ça passe le temps mais ce n’est pas très enrichissant...
(et pourtant, j'aime beaucoup Trondheim)
L'album dans le détail :
- Le héros
Si la narration fonctionne plutôt bien, avec des répétitions amusantes quant à l’éternel recommencement, la fin tombe un poil à plat pour être convaincante, en à peine 8 cases quand tout se développait lentement jusque-là…
- La mort farceuse
Le principe des petites cases fonctionne plutôt bien, surtout pour symboliser éternité, mort, métaphysique, des concepts. Mais ça ne raconte pas grand-chose et derrière le « blabla », je n’ai pas compris où Trondheim voulait nous emmener… L’incertitude, certainement…
- Monnaie de singe
Ok, on a droit à une histoire de l’Humanité, le troc, l’or… Mais si ça peut avoir un côté pédagogique pour enfants (et encore, ils ne comprendront pas tout), pour les adultes, ça n’a pas vraiment d’intérêt – en tout cas, à mon goût…
- Genèse à la bolognaise
Au moins, voici une histoire qui, après une sorte de leçon de vie sur le monde qui m’a paru lourde, a une double conclusion intéressante : l’histoire de Bolognaise qui est originale et la dernière case qui offre une très bonne chute.
- Histoire avec des martiens
Là encore, on a droit à une explication sociologique qui commence quasi comme les autres. On finit dans un petit délire, certes, mais que j’ai trouvé moyennement convaincant et intéressant.
- Le vrai sens de la vie
Voilà, voilà… C’est bien illustré mais, comme tous les autres, l’intérêt m’apparaît minime et ressemble à quelque chose entre la « philosophie pour tous » et le « j’aurais voulu être sociologue » sans atteindre l’un ou l’autre…
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