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| Du mauvais côté de la lune |
Wanda et Alan Jones foncent à vive allure dans leur petit bolide rouge. Direction le Mexique, pour atteindre la ville-frontière de Tijuana ! Malheureusement pour le jeune couple, la météo s'en mêle et un véritable déluge s'abat sur la route les empêchant de prendre la bonne bifurcation pour Tijuana. Moralité, les voilà traversant le village désertique de Cuba de La Frontera, manquant de peu de renverser un Mexicain courant à perdre haleine dans la rue. Totalement perdus, les Jones décident d'y faire halte, bien qu'énervés par ce fâcheux contretemps. En effet, chaque heure sur le territoire américain risque de les amener tout droit en prison. En tout cas, ce que contient leur volumineux sac de voyage n'est pas très orthodoxe ! Dans le seul et unique bar de Cuba de la Frontera, la stupéfaction saisit Scotch, le patron de l'hôtel continuellement vide. Des étrangers chez lui !... Slim Dobro, le taciturne Emiliano, Will le poivrot, Betty la serveuse et son patron n'avaient pas vu de « nouveaux » depuis très très longtemps. Aussi le lendemain, alors que le soleil brille à nouveau, lorsque Slim croise Wanda, il ne s'attend pas à trouver son ancienne maîtresse qu'il avait mis tant de temps et -- de kilomètres - à oublier. De non-dits en coups d'oeil, Slim comprend que les Jones sont en cavale. Et dans ce trou perdu, ils n'ont aucunement conscience des événements qui s'y trament. Des événements tragiques...
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  june
| Parfois, certains auteurs trouvent leurs inspirations auprès de fières Calliope, d'autres se contentant, encore en 2005, de poursuivre une plongée dans la médiocrité ambiante chère à plusieurs éditeurs se tirant déjà la bourre depuis un bon moment dans la course aux nanars vides, puérils et désespérement creux.
Le scénario est digne d'un atelier de cours préparatoire (allez, élémentaire, soyons fous) consacré au polar de 12ème zone, le dessin semble tout droit sorti de l'imagination frustrée d'un amateur de Fashion TV qui aurait oublié ses lunettes et ses mains avec ses kleenex au sortir des toilettes, les dialogues sont pires qu'hésitants et excessivement mal répartis, les (mauvais) personnages sont un (bon) compromis entre pire cliché de romans noirs dont France Loisirs ne voudrait pas et QI d'une huître decerébrée, le découpage semble réalisé selon une bible de "Ce qu'il ne faut surtout pas faire en bd" qu'on aurait offert aux auteurs en leur dissimulant son titre réel, et surtout, surtout, les poses des personnages sont à mourir de rire : chaque page semble construite autour de la volonté des auteurs de montrer ici un bout de cul, ici une guibole, ici un bout de sein... La couverture, déjà énorme en elle-même, n'est qu'un avant-goût du contenu : ca va pas voler haut, vous voilà prévenu.
Evidemment, donc, il y a des personnages principaux, qui évoluent autour de l'héroine principale, qui doit mesurer 1m95 dont 1m20 de jambes, et qui passe son temps à tendre son cul en direction du lecteur qui se demande vraiment ce qu'il est venu faire dans cette galère. Vous avez le choix entre être plié de rire et courir vomir aux toilettes les plus proches (évitez de vomir dans le bouquin, on pourrait vous le facturer).
Je ne sais toujours pas si c'est triste, hilarant, pathétique ou consternant de médiocrité, peut être un peu tout ca la fois, mais je vous encourage quand même à aller ouvrir ce navet jusqu'à la 9ème page, 3ème case, où la fameuse et plantureuse héroine (c'est rien de le dire, et pourtant on est pas ici dans une veine Soleil, non messieurs dames, c'est du réalisme, ah ah ah), l'héroîne, disait-je, remue son cul dans tous les sens (surtout ceux du lecteur, donc, en prenant au passage quelques libertés de dessin particulièrement remarquables) pour déballer la euh, la capote et couvrir la décapotable que conduit son comparse sous la flotte qui tombe, dieu que c'est finement joué.
C'est vraiment, vraiment nase, et ca dure 48 pages dans ce délire.
C'est mauvais, c'est raté, c'est peut être l'oeuvre de débutants (malgré la présence du scénariste de "William Panama", déjà pas terrible du tout mais pourtant a des années lumière devant cette daube), auquel cas on les félicite d'avoir blousé Glénat à ce point, puis on leur (nous ?) souhaite sinçèrement d'évoluer vers quelque chose de plus maitrisé, de plus centré sur une réelle histoire et de moins foutage de gueule en ce qui concerne le trip "remue ton cul, ma créature", qu'on leur prête malheureusement bien trop facilement.
Avec pour titre de ce premier tome (sur deux, arf) "Du mauvais côté de la lune", j'aurais du m'y préparer, à voir des fesses moulées dans du cuir/latex, mais les auteurs avaient aussi oublié qu'à l'ombre, on n'y voit rien pour travailler correctement.
A éviter, comme vous pouviez vous en douter. |
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